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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
7 juillet 2011

Entrevue Sonia Cleide Da Silva sur les politiques publiques et les femmes des Quilombos

 

 


- La deuxième interview de la série "Nosotras Mujeres Negras de Brasil" (Nous les femmes noires du Brésil) produite pour commémorer l'Année Internationale des Afrodescendants est celle de Cleide Sonia da Silva. Leader de Malunga, un groupe de femmes noires de l'Etat de Goiás, et représentante brésilienne du Centre-Ouest. sonia

La région comprend trois États en plus du District fédéral que sont Goiás, le Mato Grosso et le Mato Grosso do Sul. La capitale du pays Brasilia, le centre des décisions politiques du pays, est située dans cette région. Le Centre-Ouest se concentre 6 millions d'afrodescendants sur un total de 13,6 millions d'habitants selon le recensement de 2010.

Dans cet échange, Sonia part de la perspective des femmes rurales et quilombolas de Goias pour indiquer les problématiques que les politiques publique de réduction de la pauvreté doivent considérer. Elle se réfère aux principaux besoins des communautés en santé et en éducation. Le gouvernement brésilien estime qu'elles sont au nombre de 2700 dont 104 sont dans le Centre Ouest. Sonia aborde également le travail de l'organisation qui consiste à amener dans communautés quilombos et dans les zones rurales les informations et les politiques pour lutter contre le racisme, la violence sexuelle contre les enfants et les adolescents et pour la promotion de la santé.


A votre avis, comment devrait-on penser les politiques de lutte contre la pauvreté au Brésil?

Cleide Sônia da Silva: Les politiques sont pensées en fonction des femmes qui vivent dans les zones urbaines et les problèmes des femmes quilombolas et rurales sont mis de côté . Il n'existe pas de politique se focalisant sur la lutte contre la pauvreté pour ces femmes. Nous travaillons avec elles, je crois que pour les satisfaire, ces politiques devraient être conçues de manière différente. Les politiques actuelles nécessitent des ajustements ou des réajustements pour pouvoir être efficaces.

Quelle est votre analyse des politiques de lutte contre le racisme au Brésil et dans le Centre-Ouest du pays?


Cleide Sônia da Silva: Dans l'État, il y a des politiques prévues en faveur de la population noire, et pourtant elles ne sont pas appliquées. Les problèmes les plus pressants des collectivités sont liés à la santé et à l'éducation, ce sont deux domaines fondamentaux autant pour travailler pour surmonter le racisme et que les inégalités. La Santé, parce que nous devons être en santé pour lutter et l'éducation, car elle donne la base pour la lutte.


Quel est le travail réalisé par les organisations de femmes noires dans la lutte contre le racisme et la violence contre les femmes dans le Centre Ouest?

Cleide Sônia da Silva
: Depuis 15 ans, Malunga travaille avec les associations des femmes en acheminant des informations sur les droits, la santé et d'éducation auxs communautés et en particulier aux femmes. Nous terminons un projet de lutte contre la violence sexuelle contre les enfants et les adolescents dans la communauté Vao de Alma às Cavalcante - GO. Dans les quilombo, nous mettonen place des unités sanitaire où la santé est offerte comme un droit. Nous apportons du soutien et de orientations aux femmes et aux hommes vivant dans les communautés sur la façon d'accéder aux programmes destinés à la population quilombola, par exemple. Nous réalisons également un travail avec la Fédération d'Umbanda et de Candomblé de Goiania en soutien pour la légalisation des maisons des religions de matrice africaine.


Quel rôle joue l'ONU Femmes(UNIFEM) pour améliorer la vie des femmes noires brésiliennes? Comment l'organisation peut agir dans le Centre Ouest du pays?


Cleide Sônia da Silva
: Il serait très important si l'ONU Femmes réusissait à faire quelque chose visant les femmes et les jeunes rurales et quilombolas du Brésil. Pour cela, j'espère que l'organisation sera sensible à l'écoute les femmes de ces communautés, qu'elle nous aide à acheminer les informations dans les quilombos. L'ONU Femmes doit penser à des mécanismes permettant de travailler avec ces femmes. Je souhaite que ONU Femmes ait la force de tous les Orishas et puisse travailler pour que les questions touchant les femmes sortent vraiment des papiers. Mon grand rêve est de voir les politiques publiques en faveur des femmes porter véritablement leur attention sur les femmes quilombolas.

Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga  http://guyzoducamer.afrikblog.com 

http://racismo.inesc.org.br/racismo/visualizar_noticias.php?id=133

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