NORTE-SOCIAL-  ÉCRIT PAR CARLA-AGUAS-HERRERA/

 
  
Ibarra. En 2009, l'Assemblée générale des Nations Unies a déclaré 2011 Année Internationale des Afrodescendants. L'anthropologue Jhon Antón Sánchez  explique qu’il s’agit d’une pratique de bonne volonté de l'ONU pour attirer l'attention sur un phénomène de grande importance mondiale: Les afrodescendants. ‘‘C'est à dire la diaspora africaine qui a survécu à l'esclavage entre le 15ème et le 19ème siècles. Qui ont été amenés en Amérique, et qui ici ont construit une nouvelle civilisation, une nouvelle culture ’’, explique-t-il. 

Que pensez-vous de l’Année 2011 comme Année des Afrodescendants? 

Dans de nombreux pays d'Amérique latine, nous avons les pires taux d'analphabétisme, de scolarité, d’emploi. Même dans la société occidentale, un blanc a plus de garanties citoyennes qu’un afrodescendant. Les blancs gagnent plus d'argent, occupent les meilleurs emplois, ils sont davantage acceptés dans les boites de nuit et on les trouve plus beaux. En bref, le racisme empêche que les afrodescendants jouissent de leurs droits citoyens. La déclaration de 2011 a pour but d’amener l'humanité à réfléchir sur ce problème. 

En Équateur, en quoi cette déclaration est-elle pertinente? 

Malgré son importance en Équateur, on ne voit toujours pas le gouvernement démontrer que cette l'Année Internationale des afrodescendants est importante. Nous sommes à l’écoute de l'État et du gouvernement qui, on l’espère se prononcera officiellement sur cette question. Au Honduras par exemple, grâce à la pression de la Société Civile Garifuna, le Président Lobo a signé un décret déclarant 2011 comme tel. Découlant de cela, au cours du mois d'août se tiendra à La Ceiba, le Sommet Mondial Afrodescendants lors duquel on discutera de la question du développement durable et des droits des citoyens afrodescendants. Ma préoccupation c’est le peu de réponses tant institutionnelles que communautaires sur les activités qui doivent être réalisées cette année. Je n'ai encore rien vu. Je sais que le Système des Nations Unies en Équateur est en train de préparer une proposition d'actions concrètes qui en partant des différentes agences vont être exécutées à l’occasion de l’année 2001. Mais du côté des es organisations afroéquatoriennes et du gouvernement, il n ya encore rien. 

Cette déclaration est-elle nécessaire? 

Elle est absolument nécessaire, comme le sera la déclaration de la décennie des afrodescendants du monde. Il serait important, par exemple, que l'Assemblée Nationale, les conseils municipaux, les juntes paroissiales et l'exécutif, formulent  des résolutions et des décrets, que chacun note l'importance de 2011 pour l'Équateur, non pas comme une célébration, puisqu’il n'y a rien à célébrer, mais comme une série de mesures institutionnelles et politiques capables de commencer à faire réparation aux afroéquatoriens pour les dommages structurels causés par l'esclavage, la colonisation et le racisme. 

Comment socialiser la déclaration de l’ONU auprès des afrodescendants d’Imbabura?

Par des mesures éducatives, de communication et de renforcement de l’identité culturelle afroéquatorienne. Je pense que le maire, le Conseil d’Ibarra et la Préfecture d’Imbabura devraient impulser des activités culturelles importantes telles que la construction d'un parc, changer le nom d’une avenue, construire un monument en l’honneur des afrodescendants d’Imbabura. Ils devraient également financer la recherche et des publications sur les personnages afrodescendants importants d’Imbabura dans différents domaines au-delà de football et de la bomba.

 Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/