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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
17 janvier 2011

Afroéquatoriens et Indépendance

Gustavo Pérez Ramírez –Analyste

afro_quatoriensLes historiens s’accordent à dire que les Afroéquatoriens ont joué un rôle important dans le processus de la première Indépendance, mais qu’ils se sont vus relégués dans l’oubli lors des célébrations du bicentenaire.

En effet, leur contribution en tant qu’acteurs fut à la fois quantitative et qualitative.

Du point de la qualité de leur contribution, ce sont des battants nés, à l’âme de marrons, héritiers d'une vocation libertaire transmise de pères en fils, de génération en génération.  Ils ont commencé à planifier leur évasion personnelle ou collective dès le début de leur mise en esclavage. L'espoir que l'indépendance équivaudrait à leur propre libération les  a poussés à des actes héroïques.

Il y  eut le précédent de ces esclaves arrivés en 1553 sur les côtes de ce qui est aujourd’hui la province d'Esmeraldas, qui obtinrent la liberté de leur propre chef, en pénétrant dans la forêt dans des circonstances connues, et qui avec le temps  s’allièrent avec les autochtones et constituèrent la République des Zambos que les Espagnols ne purent dominer malgré de multiples expéditions.

En ce qui concerne la contribution quantitative, il serait exagéré de recourir à l'histoire, non vérifiée, qui ressemble plus à une légende, de "la plus grande armée de cinq mille soldats africains," que le Libertadorr Simón Bolívar aurait formée avec ses anciens esclaves au Venezuela et à Cundinamarca (Colombie) pour la campagne de libération du Sud. Quoiqu'il en soit, on peut effectivement parler d’un grand nombre d'esclaves qui ont répondu à l'appel de Bolivar, en échange de leur liberté.

D'autre part, il ne faut pas oublier la contribution d'Haïti à l'Indépendance de nos pays, offerte à Bolivar par Pétion, avec la seule promesse de déclarer l'abolition de l'esclavage sur les territoires qui s’étaient émancipés. Pétion a reçu Simon Bolivar pour la première fois en Haïti le 2 Janvier 1816 et a promis son entière collaboration pour l’expédition dans Los Cayos. Et il tint à sa promesse avec des armes, des munitions, des vivres, des goélettes et de l'argent. En outre, il autorisa les Haïtiens à s'enrôler dans l'expédition. Non seulement, leurs actes glorieux sont restés dans l’oubli, mais la liberté promise leur fut refusée pendant de nombreuses années.

Les descendants d’aussi formidables combattants méritent une reconnaissance spéciale, mais qui se traduise par des programmes efficaces pour sortir beaucoup d’entre eux de la misère et de la pauvreté, et tous de la discrimination et de l'exclusion.

Leurs contributions à l'Équateur ont transcendé les luttes de libération, en touchant de nombreux domaines, notamment dans la culture, avec des romanciers et des poètes d’Esmeraldas aussi importants qu’Adalberto Ortiz (Juyungo 1943), auteur du premier roman sur la négritude en Équateur, gagnante d'un concours national parrainé par le Grupo America, et Estupiñán Nelson Bass, lui  aussi primé (Cuando los guayacanes florecían 1954).

Et que dire de la contribution à la musique populaire, les danses, la cuisine, le sport, des domaines dans lesquels l’afroéquatorien excelle. Et qui en sont capables, sans distinction de sexe. Commet on le voit politique, en économie, dans les réseaux sociaux, dans le journalisme et de nombreuses activités.




Traduit de  l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com

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