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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
2 avril 2010

La ville touristique de Jacmel reconstruit ses rêves après le séisme

Par Andrew Gully

Traduit de l’Anglais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/

JACMEL,

Haiti

(AFP) --

JAC

-Entre les maisons coloniales craquelées et les rêves brisés qui jonchent Jacmel, la belle station balnéaire et ville du carnaval  et la ville haïtienne du carnaval , un peuple résiliant ose garder l'espoir tout en reconstruisant pour l'avenir.

La catastrophe a frappé Haïti, une destination populaire de la jet-set de riches Américains et Européens dans les années 1960 et 1970, alors que le pays commençait à se remettre sur la carte touristique après des années de troubles politiques.

Un article du Conde Nast Traveller vantait en Septembre dernier ses " atouts ravissants et  naturelles, son histoire  passionnante et sa culture  magnétique", et on parlait de l'ouverture de vols directs de Miami à Jacmel, le joyau de la couronne du tourisme en Haïti.

Le séisme du 12 Janvier a mis fin à tout cela, tuant plus de 220.000 personnes, et en laissant 1,3 millions de sans abris et reléguant Haïti en dernier sur la liste de voyage de toute personne.

Jacmel a été particulièrement touchée. Près de 500 personnes sont mortes sur une population de 40.000. Le séisme a frappé pendant le carnaval  de janvier à Mars, vital pour la ville du sud, dévastant l'économie locale.

"Pendant la période du carnaval, on gagne normalement suffisamment d'argent pour le reste de l'année, pour nos enfants, pour nos familles», dit Jules André, un artisan qui façonne de magnifiques  masques  en papier mâché et des décorations qui rendent Jacmel célèbre.

Les habitants de la ville  qui s’appellent des Jacmeliens  et qui sont extrêmement  fiers de la réputation de la ville comme centre de la culture  d'Haïti, avait créé une atmosphère sécuritaire qui marquait un fort contraste avec les rues de la capitale en proie à la criminalité.

La ville est en grande partie restée inchangée depuis le 19ème siècle, époque durant laquelle les riches marchands de café vivaient dans des demeures de grand luxe, recherchant les balcons en fer forgé en Espagne et en France.

Mais de nombreuses façades sont désormais en ruine et il est difficile d'imaginer que ce havre de tranquillité relative, situé à moins de trois heures en voiture ou 15 minutes hop - en avion de Port-au-Prince, sera un jour restaurée et retrouvera son lustre d'avant le séisme.

Un quart des 700 chambres d'hôtel de Jacmel ont été détruites et certains établissements, comme celui qui portait le nom optimiste de Paix de l'Esprit ont été complètement aplati .

D'autres attractions sont sorties indemnes. À Cyvardier Plage, les eaux turquoises des Caraïbes enveloppent un lagon naturel entouré de sable blanc et doux. Un parcours défiant la mort à travers les montagnes  permet révèle Bassin Bleu, un monde secret de cascades et de rochers ombragés à partir desquels on peut plonger.

"Jacmel est très important pour le tourisme parce que nous avons beaucoup d'endroits à visiter, l'architecture, les belles plages, des gens sympathiques, " dit Georges Metellus, qui a grandi ici et qui dirige une fondation d'art pour les enfants.

"Mon rêve est de voir Jacmel comme je l'ai connu dans le passé, de voir beaucoup de touristes venir,  pour reconstruire nos plages communautaires, nos maisons."

Contrairement au progrès douloureusement lent et difficile à mesurer dans la capitale, Jacmel fait des progrès sur la voie du redressement, en mobilisant tous ses esprits Jacméliens pour rêver qu'un avenir est encore possible.

Dynamisé par un maire jeune et ambitieux qui a créé les programmes argent contre  travail, des équipes en casques vert très occupées nettoient activement le lit des rivières où les débris sont déversés après le séisme.

Les responsables du ministère de la Culture disent qu'ils espèrent encore ces vols en provenance de afflueront que Jacmel pourra compter beaucoup plus que les 25.000 touristes enregistrés en 2009.

Pour Annie Nocenti, une journaliste et cinéaste américaine qui enseigne au Ciné Institute de Jacmel, où les étudiants ont collaboré de manière remarquable après le séisme en en produisant des extraits de films, la clé c'est la préservation de l'architecture.

"L’attraction touristique était justifiée par ces magnifiques bâtiments. S'ils ne restaurent pas au moins les façades, le tourisme en pâtira vraiment."

Les résidents de Jacmel ont manifesté leur colère lorsque les autorités locales ont mis des points rouges sur tous les édifices qu'ils voulaient détruire parce qu'ils étaient considérés comme structurellement dangereux.

"Il ya une certaine paranoïa selon laquelle quelqu'un profitera des zones nivelées pour y construire des hôtels monstrueux, dit Nocenti. "J'en doute, car qui investirait en Haïti actuellement en sachant que le pays sort d'un séisme?

"L'économie locale a été dévastée. Ça prendra des années pour que les gens se sentent de nouveau assez en sécurité pour revenir en Haïti, dit-elle, soulignant que la riche foule du week-end en provenance de Port-au-Prince, a déserté les plages de Jacmel.

Jean-Bernard Bayard, 28 ans, étudiant du Ciné Institute de Jacmel qui travaillait comme guide touristique avant le séisme, déclare que l'esprit de Jacmel était en train de mourir sans le carnaval, qui a été annulée en raison de la catastrophe.

"Nous aimons avoir ce sentiment, nous aimons avoir cette atmosphère. Cette atmosphère nous manque cette année."

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