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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
9 février 2010

Les afroéquatoriens toujours victimes de racisme à Imbabura

Ibarra - Rodrigo Lara a 21 ans et il est originaire de Carpuela. Sa famille vit dans la citadelle La Victoria, tandis que lui réside depuis quatre ans à Quito. Il fait des études d'Ingénierie Mécanique à la Polytechnique de l'Armée (Politécnica del Ejército,) grâce au soutien financier d'un oncle qui travaille en Italie.

Imba

Son apparence est simple, sa famille disposant de peu de moyens financiers. Malgré tout,  Rodrigo se considère comme un jeune responsable qui réussira une carrière dans son domaine.

Rodrigo est un jeune afrodescendant et il connait bien la lutte des peuples noirs pour obtenir la liberté. Il n'a pas de préjugés, mais il en a été victime. Il raconte qu'un jour, alors qu'il traversait le pont de la Victoria en soirée, les gens manifestaient de la peur en pensant qu'il était un délinquant.

Selon le Secrétariat des Peuples, 42% de la population d'Imbabura a pris part à des actes de racisme.

Lara fait partie des 30% de la population d'Imbabura,  un pourcentage qui correspond à la population afrodescendante.
20% de cette même population est représentée par les autochtones. Germán Flores, directeur du Ministère de l'Inclusion Économique et Sociale (MIES) affirme qu'il y a 20 ans, le racisme était plus préoccupant. “Indien analphabète”, était le stéréotype utilisé pour qualifier les autochtones. Tandis que dans les parcs et les places publiques, ils étaient discriminés et humiliés. En conséquence, ce comportement provoquait un rejet de la vie sociale en commun et les autochtones n'étaient présents qu'à l'intérieur de leurs cercles familiaux et sociaux.

Acause de la discrimination, il n’y avait pas d'accès aux soins de santé ou à l'éducation, ce qui générait de la pauvreté.


La réalité est désormais différente, selon Flores, car il ya des autochtones et des noirs bien formés du point de vue académique qui ont réussi à intégrer des institutions publiques et gouvernementales. Mais, ce qu’il y a de mieux à son avis, c'est que l'éducation et la santé sont aujourd'hui des services plus accessibles.


D'autres types de discrimination

Pour la sociologue et enseignante, Lorena Clavijo, Imbabura est une province riche en culture et en croyances du fait de la diversité ethniques et des descendances, mais cette ressource est admirée par les étrangers, mais pas par les habitants d'Imbabura.

Elle affirme que les niveaux de racisme sont peu élevés en comparaison avec d'autres pays, même si l'on ne peut pas encore parler d'égalité sociale.


Clavijo souligne que la discrimination s'observe également dans les différences de genre, de croyances, de religion ou de classe sociale.


Plan National contre la discrimination

Dans la communauté afro del Chota El Juncal sera lancé le ‘Plan National contre la Discrimination’.  Il s'agit d'un projet gouvernemental visant l'implémentation de politiques publiques pour venir à bout des différences entre les peuples.

La Ministre des Peuples, Mouvements Sociaux et de la Participation Citoyenne,  Alexandra Ocles, a indiqué que la discrimination se réduit sans cesse, même si les comportements arriérés sont difficiles à éradiquer.  Elle insiste sur le fait que le choix s'est porté sur une communauté noire pour lancer ce plan parce que l'on considère que cette dernière est l'une des populations qui s'est le plus impliquée dans la lutte contre la discrimination.

Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/

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