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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
30 mai 2009

La communauté Garifuna de Bahía de Tela résiste à la spéculation touristique

Adital -

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L’ Organisation Fraternelle Noire Hondurienne (Ofraneh) a poursuivi le 27 mai l’interdiction, lancée le 25 mai, des rues de Bahía de Tela, Honduras. Le blocus réalisé par la communauté garífuna vise à empêcher la circulation des machines utilisées pour la construction du "Laguna de Micos & Beach Resort".

Selon l’OFRANEH, "a ravagé, jusqu’à présent, plus de 15 hectares de terre, causant des décombres et des enlèvements de déchets". Le resort est en construction dans le quartier "Las Delicias", dans la communauté garífuna de Triunfo de la Cruz.

Selon les manifestants, l’État n’a toujours pas réagi au blocus, car le lieu où il se produit "n’est pas une artère vitale de communication".

La présidente du Patronat Teresa Reyes et le Comité de Défense de la Terre (Comité de Defensa de la Tierra) prennent part à ce blocage.

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L’entreprise, qui selon l’Organisation a le soutien du député Antonio Fuentes (PL) –du département d’Atlántida- est protégé par un permis de la Unidad Municipal Ambiental (UMA). L’Ofraneh a dénoncé, par le biais d’un communiqué, l’absence d’un document confirmant la propriété sur le terrain où le complexe hôtelier est en construction.

L’entité évalue que "les impacts du tourisme sont énormes: dé – territorialisation, dégradation environnementale, abus contre les droits humains, pressions psychologiques ", entre autres énumérés dans le rapport publié par l’entité.

L’OFRANEH affirme que les "possibilités d’application de la loi sont peu nombreuses" dans la région puisque "le député Antonio Fuentes fait partie des dirigeants du congrès national et est l’un des caciques de Tela", ville du département d’Atlántida. "Il existe une politique fiscale au niveau locale consistant à ne recevoir aucune plainte des défenseurs des terres garífunas", dénonce l’organisation.

En contact avec ADITAL, l’Organisation affirme que "les communautés ne sont pas écoutées au Honduras et encore moins par le gouvernement actuel qui porte un masque progressiste, alors qu’au fond, ils demeurent les mêmes néolibéraux de toujours".

Les près de 10 000 habitants de la communauté garífuna de Triunfo de la Cruz font face depuis des décennies aux  dommages environnementaux et sociaux de la spéculation touristique par laquelle passe Bahía de Tela. La bahía est située entre Punta Sal et Punta Izopo, des zones protégées qui font partie du Corridor Biologique Mésoaméricain ( Corredor Biológico Mesoamericano). La région est riche en biodiversité et possède un grand potentiel éco touristique.

Traduit par Guy Everard Mbarga

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