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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
7 décembre 2008

Les noirs à Cuba: oubliés et écartés du pouvoir

Par JUAN CARLOS CHAVEZ

El Nuevo Herald

 
Un grupo de mujeres pasa el tiempo en un portal de la La Habana.

Selon les résultats d’une enquête divulguée cette semaine, les cubains croient que la population métisse est écarté des meilleurs postes de travail dans l’Île et que la possibilité qu’un noir assume un jour les rennes du pouvoirs du pays est mince.

L’étude a été menée en septembre et octobre à La Havanne pour le compte du projet académique indépendant Cubabarómetro, avec pour objectif de voir de plus près l’idée que se fait le citoyen lambda quant aux différences raciales et la manière dont les personnes se voient elles-mêmes dans le contexte actuel de la société cubaine.

Parmi les résultats les plus pertinents figure également le fait que les personnes interrogées considèrent que les noirs occupent en grande majorité les habitats et les propriétés improvisés du pays et que ce sont les blancs qui résident dans les quartiers les mieux établis et confortables.

De même, quant aux caractéristiques de la population pénale, 82,8% des personnes soutiennent que les personnes de couleur prédominent dans les prisons de l’Île

L’enquête dévoile que l’opinion publique estime qu’il n y a aucune probabilité qu’un noir prenne en charge la gestion politique et dirige le pays dans un futur proche. À la question: Entrevoyez-vous la possibilité qU’un noir soit élu président après le mandat de l’actuel chef de l’état?, la grande majorité a répondu par la négative (80,7%), tandis que d’autres ont indiqué qu’ils n’avaient pas d’opinion sur le sujet (12,2 %) et quelques-uns que c’était faisable (7,05 %).

Le sondage intitulé Percepción sobre la situación racial en el país (Perception sur la situation Raciale au pays) a été réalisé auprès de 425 personnes, subdivisées par sexe, race et âge.

"L’étude reflète de profondes différences sociales s’appuyant sur la race ou la couleur de la peau. Il y a une convergence dans la perception et dans la désignation des noirs comme le groupe le plus discriminé, autant dans les résultats généraux que dans l’analyse des différentes variables'', affirme un communiqué de Cubabarómetro, coordonné par le docteur Darsi Ferrer.

Une autre partie de l’analyse estime que les blancs, et pas les gens de couleur, bénéficient des emplois les plus compétitifs dans le secteur touristique, des investissements financiers et des missions diplomatiques.

À la question de savoir qui occupe les emplois offrant les meilleurs opportunités économiques, 86,8% de personnes ont désigné les blancs et 5,18% pensent que ce sont les métisses. Seuls 1,18 % des personnes pensent que les noirs sont grandement employés à ces titres.

L’enquête a conclu qu’après 50 années de révolution, le racisme reste incrusté car la législation existante a ignoré la conformation mixte de la société cubaine et les actions menées n’ont passé té suffisantes pour équilibrer la balance dans la lutte pour les droits civils.

"Il est nécessaire de changer la situation par le biais de la recherche de Solutions réelles, en partant de l’application d’un cadre légal qui garantit la reconnaissance et la protection des droits de tous les citoyens'', indique le rapport.

Les promoteurs de Cubabarómetro ont également souligné "que les personnes de race Blanche acceptent naturellement la problématique raciale prédominante, les métisses démontrent un comportement qui démarquer des noirs et de se lier au groupe des blancs, tandis que les Noirs en arrivent au point d’avoir une vision négative d’eux-mêmes''.

Parmi les autres conclusions de l’enquête relativement à la participation des gens de couleur dans les médias de diffusion de masse et la répression policière figurent:

*  81% de la population de La Havanne n’a aucun doute que la race Blanche prédomine dans la programmation cinématographique et à la télévision cubaine, alors que 11% pense que c’est la race métisse qui prédomine et 2 % que ce sont les noirs.

* En ce qui concerne les opérations policières le harcèlement des forces de l’ordre motivés par la couleur de la peau, un segment important des personnes interrogées (82,8 %) a indiqué que la police molesta plus fréquemment les noirs. D’autre sont indiqué les métisses(5,41%) et les blancs dans une plus petite proportion(1,18%) comme étant les victimes de la pression des forces de l’ordre

*  81,2% a indiqué que la race noire a une incidence avec une plus grande fréquence dans les actes  délictuels, alors que seuls 5,41 % a indiqué les métisses et 1,18 % les blancs comme acteurs de délinquance.

Ce n’est pas la première fois que l’organisation mène une enquête liée aux thèmes d’actualité et sur les situations qui affectent le travail quotidien des personnes. Le mois dernier, le groupe a publié les résultats de quatre enquêtes qui démontraient les tendances autour du système de santé, l’éducation, l’accès aux installations touristiques et l’ouverture à la téléphonie cellulaire.

Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga

jcchavez@elnuevoherald.com

http://www.miamiherald.com/1321/story/794174.html

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