Les Afro-Boliviens veulent une reconnaissance politique
Annie Murphy, Service Étranger du Chronicle Traduit vers le français par Guy Everard Mbarga Monday, October 27, 2008 (10-27) 04:00 PDT Tocaña, Bolivia – Des percussionnistes paradaient récemment un matin à travers ce village de montagne perché au milieu de champs abrupts de café et de feuille de coca, tandis que des femmes vêtues de jupes blanches, du style des indigènes et taillées avec des rubans colorés, chantaient fièrement leur descendance Africaine. Après une messe Catholique, cette communauté Afro-Bolivienne de 400 habitants située à trois heures au nord de la capitale, La Paz,a rempli les rues poussiéreuses, en jetant de l’eau bénite et des confetti, tout en exécutant un mélange de musique et de danse connu sous le nom de saya. Basé sur un jeu de tambours et de chant, ainsi que de balancement de hanche, d’épaule se baissant sur les côtés, la saya est une fusion des traditions Africaines et Boliviennes développées par les esclaves Africains arrivés là au 16ème siècle. Les festivités qui ont duré plusieurs jours ont attiré des centaines d’Afroboliviens venus d’autres communautés et qui s’étaient déplacé pour manifester leur solidarité avec un mouvement politique grandissant et qui demande une reconnaissance officielle. Alors que les manifestants allant des travailleurs des mines de fer aux syndicats d’enseignants utilisent régulièrement des barrages routiers ou lancent même de la dynamite, les Afro-Boliviens eux comptent sur la saya pour faire passer leur message. Pour la plupart des Américains, la Bolivie évoque des images d’indiens des Andes s’occupant de leurs vastes troupeaux de lamas. Dans un pays dont la majorité des 9 millions d’habitants sont des Indiens Aymara ou Quechua, les activistes noirs affirment qu’ils sont la minorité oubliée. Les Afro-Boliviens n’apparaissent dans aucun recensement ou enquête démographique. Au cours du dernier recensement officiel en 2001, les Boliviens n’avaient que six choix du point de vue de la race: blanc, métisse, Aymara, Quechua, Guarani (les trois groupes indigènes principaux), ou autre. Par conséquent, les estimations de la population noire inconsidérément entre 6 000 et 158 000 personnes. Un recensement datant de 1997 et finance par la Banque Inter-Américaine de Développement estimait la population à 20 000. Evo Morales, le premier président indigène de la Bolivie, "parle de nous, et visite des fois nos villages. Mais nous ne sommes toujours pas reconnus par l’État," indique Marfa Inofuentes, présidente du Mouvement Culturel Afro- Bolivien à La Paz. "Comment pouvons-nous nous organiser et profiter de nos droits si nous ne savons même pas combine nous sommes ?" Le Vice Ministre de la Culture Pablo Groux affirme que le gouvernement de Morales est au courant de la critique, mais il ajoute que ses mains sont pleines de demandes des 36 groupes indigènes de la nation. "En terme de nombre, on a simplement plus d’indigènes" à gérer, indique Groux. Inofuentes estime qu’une telle indifférence officielle ajoute à la marginalisation des membres de la communauté noire, et leur donne accès à peu de recours pour faire face à la discrimination à l’emploi et au logement. Actuellement, il n ya aucun noir membre du Congrès, et les groupes Indigènes les rejettent tout comme les blancs ou les mestizos, indique Inofuentes . "Ce n’est pas que les Afro-Boliviens on tune mauvaise relation avec le gouvernement," dit-elle. "Il n y a aucune relation du tout. Nous n’existons pas." Edwin Gemio, un étudient en Ingénierie de l’Université de San Francisco à La Paz et également activiste noir dit qu’il a quitté l’établissement qu’il fréquentait auparavant parce qu’il était ignore par les étudiants et les enseignants. "Quand on avait des projets à faire en classe, les autres étudiants faisaient comme si je n’étais pas là," indique Gemio. "Même le professeur ne faisait pas attention à ma présence." Gemio et d’autres activistes ont rejoint Morales dans sa lutte pour l’approbation d’une nouvelle constitution qui étend les droits des peoples indigènes et accorde aux Afroboliviens une reconnaissance légale en tant que groupe ethnique. Le document proposé a eu l’adhésion les supporters du président, indiens pour la plupart, mais a connu la résistance féroce des régions de basse terre (plaines) de l’Est en grande partie non-indigènes, dont les gouverneurs disent qu’il étend les droits de Morales et ignore leurs demandes pour une plus grande autonomie des provinces. Quand les législateurs se sont rencontrés dans la ville coloniale de Sucre en 2006 pour rédiger une nouvelle fois la Constitution, les activistes noirs ont fait du lobby auprès de chaque parti politique, et on obtenu la promesse d’être inclus dans la Nouvelle Constitution. Et ce fut l’un des seuls exemples de consensus au cours de cette assemblée tumultueuse. "Pendant longtemps, ça été principalement un mouvement culturel. Avec l’Assemblée Constitutionnelle, nous avons profité de l’occasion pour plaider notre cause," déclare Fane Veronica Lopez, l’une des danseuses présente lors des festivités de Tocaña qui a manifesté à Sucre. Les Aro-Boliviens espèrent que la nouvelle Constitution sera adoptée lors du référendum du 25 Janvier, leur donnant enfin la reconnaissance officielle qu’ils ont longtemps désiré. "La Bolivie a toujours nié l’existence des noirs, mais nous existons bel et bien, " indique Freddy Arauz, un musicien de Tocaña. "En montrant notre culture et notre musique, nous avons fait de nous des personnes visibles dans la société." Afro-Bolivians Les Afro-Boliviens sont des descendants des esclaves Africains emmenés en Bolivie au 16ème siècle principalement en provenance de l’Angola et du Congo pour travailler dans les mines d’argent coloniales. Le changement du climat des Basses terres Africaines aux hautes altitudes s’avéra trop extrême et beaucoup d’entre eux moururent dès leur arrivée ou dans les mines. Ceux qui survécurent furent finalement envoyés pour travailler dans les plantations de canne à sucre dans la Vallée semi-tropicale des Yungas. Là, ils adoptèrent le langage et les vêtements de leurs voisins indigènes, mais conservèrent un grand nombre de traditions Africaines. Bien que les esclaves furent émancipés après l’indépendance de l’Espagne en 1825, ils sont resté asservis jusqu’à l’abolition officielle de l’esclavage en 1851. Les noirs ne pouvaient pas posséder une propriété légalement en Bolivie jusqu’en 1951. De nos jours, de nombreuses communautés Afro-Boliviennes sont dispersées à travers la Bolivie, particulièrement dans les provinces semi-tropicales de La Paz, Cochabamba, Beni, et Santa Cruz. La communauté la plus importante se trouve dans la Vallée des Yungas, où les résidents cultivent les feuilles de coca, le café, la banane et la yucca. Source: World Culture Encyclopedia E-mail Annie Murphy at foreign@sfchronicle.com. http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/c/a/2008/10/27/MNDC12P1AO.DTL |