Les représentants des populations noires du Honduras, du Guatemala, du Panamá, du Nicaragua, du Costa Rica, du Belize, de la Colombie et des États-Unis ont pris part la veille à l'ouveture de ce rendez-vous au Musée National d'Antropologie situé dans la capitale et qui se tiendra jusqu'à samedi prochain.

Le Vice Chancellier Carlos Castaneda et la Secrétaire à la Culture  Silvia Elena Regalado y prenaient également part.

Un des objectifs de la Rencontre est de renforcer l'articulation interne et externe des jeunes membres, améliorer leur relation avec les acteurs politiques de la région et promouvoir la voix et la présence afrocentraméricaine dans les initiatives de développement politique, économique, social, culturel et environnemental.

La réunion permettra d'élaborer un document à partager avec les gouvernements de la région et les agences intergouvernementales, et des outils éducatifs pratique pour un usage dans les communautés.

Répondant aux questions de Prensa Latina, Rafael Moreira, membre du Conseil de Afroes, a indiqué que pour la première fois - grâce au gouvernement du Front Farabundo Martí pour la Libération Nationale (FMLN), au Secrétariat de la Culture et aux mairies de San Salvador et de Zacatecoluca et au SICA(Système de l'Intégration Centroaméricaine)- cette rencontre se tient ici.

Il a rappellé que les afrosalvadoriens ont toujours été invisibilisés dans cette nation, où il y a eu des législations comme la Loi de Migration de 1933 qui interdisait l'entrée des noirs, des chinois, de gitans des malaisiens et de personnes connues comme turques à El Salvador.

Mais en plus, il y a eu d'autres décisions et postures racistes qui ont rendu trèes forte cette négation ethnique.

Il a expliqué que en 2007 s'est tenu un recensement dans le pays qui a permis d'identifier 7 441 personnes comme étant afrodescendantes, et qu'à partir de là est né un spectre d'opportunités pour cette population.

'La première opportunité a été de nous rencontrer entre nous mêmes', a souligné Moereira qui depuis lors, impulse un ensemble d'initiatives qui ont conduit à cette 12ème Rencontre.

Il note que même si c'est insuffisant, c'est à partir du premier gouvernement du FMLN et de Mauricio Funes, que ce groupe de population a commencé à être pris en compte.

Pour sa part, Mirtha Colón, présidente de l'Oneca, a affirmé que ces rencontres sont un grand accomplissement pour les revendications des communautés noires de la région.

L'Oneca existe depuis 1995 et a toujours aspiré à ce que toutes les organisations locales s'intègrent pour donner plus de consistance au travail, aux luttes en faveur des communautés afrodescendantes, insiste-t-elle.

Le programme de la rencontre prévoit des ateliers et conférences magistrale à l'ancien Palais présidentiel de San Jacinto, et à Zacatecoluca, ainsi que le lancement de la Décennies des Afrodescendants, Chapitre El Salvador; une offrande florale à la Statue de l'Homme Noir ( Estatua del Hombre Negro); la participation aux Tabales San Benito de Palermo.

Selon les données de l' ONECA, la communauté noire en Amérique Centrale représente plus de 4 millions de personnes, soit 10% de l'ensemble de la population.

Ces communautés vivent principalement sur la zone côtière, à l'exception de celle de El Salvador, où ils sont plutôt dispersés. 

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