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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
23 mai 2014

La lutte quotidienne des afrocolombiens déplacés de force à Bogota

Ils résistent à l'oubli d eleur culture et au racisme de ceux qui ne les comprennent pas. 55.174 habitent la ville.

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Photo: Natalia Gómez Carvajal / EL TIEMPO

Le Cispac, à Usme, accueille des enfants, des jeunes et des adultes de toutes les races.

Sur les 5,7 millions de déplacés à cause de la violence qu'ils vivent en Colombie, selon le rapport du Conseil Norvégien pour les Réfugiés (CNR) et l' Acnur, 491.471 se trouvent à Bogotá. 11% d'entre eux, selon Unidad de Víctimas, sont afrodescendants.

Ils occupent principalement les localités les plus vulnérables de la capitale que sont Usme, Ciudad Bolívar et Rafael Uribe Uribe. Après trois décennies de déplacement forcé dans le Pacifique colombien, le sud de la ville a été inondé par les premières générations 'd'afrobogotanais''.

Ils naissent dans la capitale du pays, mais dans comme si leurs pieds les avaient conduits dans la région d'origine de leurs parents et grands-parents. Peu importe qu'il s'agisse de salsa ou de currulao, leur déhanchement ne ressemble en rien à celui des ‘cachaquitos’ de 8 et 12 ans avec lesquels ils étudient.

Même s'ils ne sont pas en âge d'aller faire la bringue, ils passent du reguetón au mapalé ou du hip hop au bullerengue. Les violents qui ont sortis leurs familles du Chocó, du Cauca, de Valle et de Nariño n'ont pas expulsé de leurs sang les racines qui s'étendent sur  Bogotá.

Leurs parents sont arrivés il y a plus de dix ans dans des quartiers comme Alfonso López, à Usme. Ont les traite de paresseux, de tapageurs, et de sales. Simplement parce qu'ils ne conçoivent pas le fait de ranger leurs maisons ou de  travailler sans que la musique ne joue volume à fond. Et ils ont pour cette raison beaucoup de mal à réussir à se faire louer une pièce. 

Les métis nous rejettent. Ce fut très difficile d'arriver à Bogotá. Le froid, le racisme. Nos enfants ont la musique en eux. Quand ils s'ennuient , ils frappent la table comme s'il s'agissait de bombos, mais les enseignants les punissent ”, indique María Rosa Murillo, une déplacée originaire d'Istmina (Chocó).

Elle raconte comment on leur envoie des messages pour se plaindre des tambourinements colorés et des cheveux ébourrifés des enfants à l'école. “Ils nous discriminent parce qu'ils ne connaissent pas nos racines”, dit-elle.

Los violents ont banni Rosa d'Istmina. Ils on tué un de ses frères. Lui ont volé le rêve d'élever sa famille sur les terres de ses parents. Elle vit à présent dans une chambre qui ne lui appartient pas, dans une ville qui n'est pas la sienne non plus, mais à laquelle eslle s'est accrochée en comprenant que, après plusieurs tentatives d'y retourner, qu'il n' y avait pas de vie pour elle sus sa propre terre.

Jeison Eduardo Valencia, de Guapi (Valle del Cauca), est également un déplacé. Il est arrivé à Bogotá en 2008 pour fuir la violence, tout comme ses 11 frères dispersés à travers le pays. Deux d'entre eux ont été assassinés.

En arrivant, j'ai fait la connaissance de nombreux afrocdescendants, j'ai rencontré mon épouse  –raconte-t-il avec son bébé de trois mois dans les bras–. Ici, on a besoin d'argent pour tout, mais  nous nous aidons entre nous”, ajoute-t-il.

Rosa et Jeison ont repris courage grâce au son du bombo, du guasá et de la marimba. En 2009 ils ont créé avec d'autres afrocolombiens, le Centre des Études et de la Recherche Socioculturel du Pacifique Colombien (Centro de Estudios y de Investigación Sociocultural del Pacífico Colombiano - Cispac), qui fait partie du programme Cultura en Común (Culture en Commun) de l'Institut de District pour les Arts ( Instituto Distrital para las Artes - Idartes).

Nous sommes inquiets du déracinement des jeunes qui naissent à Bogota sans la culture”, note Carlos Antonio Vidal, un autre des créateurs de Cispac, qui est arrivé en 1982 car son habileté à tailler les pierres précisues n'était pas utile dans sa région.

Alors qu'ils dansent un currulao du groupe Socavón, à Usme, cinq petites filles ninces et de peau noire dansent avec eux, comme si elles n'étaient pas nées dans la capitale ; comme s'is se préparaient à semer dans le futur la graine afro de leur descendance.

BOGOTÁ

natgom@eltiempo.com

Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/

http://www.eltiempo.com/bogota/situacion-de-los-afrocolombianos-en-bogota/13999300

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