La demande a été faite au président durant le Conseil des Ministres qui s'est tenu ce jeudi dans la municipalité de Santa Fe, départemet caribéen de Colón, à l'occasion de la commémoration des 215 années de l'arrivée des premiers afrodescendants au Honduras. 

Le Conseil des Ministres s'est déroulé sous un grand chapiteau installé au bord de plage avec la participation de centaines d'afrodescendants, de diplomates et de visiteurs invités de Belize, d'El Salvador, des États-Unis et de Guinée Équatoriale en tre autres. 

"Nous avons besoin du soutien du gouvernement et du Congrès National pour l'exécution du plan de développement intégral et durable des peuples afrodescendants et indigènes", a indiqué le président de l'Organisation de Développement Ethnique Communautaire (Odeco), Céleo Álvarez. 

Il a ajouté qu'il doit y avoir  "un moyen pour que les peuples indigènes et afrodescendants cessent d'être des chiffres de la pauvreté", a souligné Álvarez. 

Le Ministre en charge du Secrétariat des Peuples Indigènes et Afrodescendants du Honduras (Sedinafroh), Luis Green, a informé lors du Conseil des Ministres de l'élaboration, avec les communautés de la région de Santa Fe, d'un avant-projet de loi que Lobo enverra au Parlement.

 
L'initiative a pour objectif que les peuples indigènes et afrodescendants soient  favorisées dans le Plan de Nación (Plan de Nation), particulièrement pour les projets visant les enfants, les jeunes et les ainés. 

Le maire de Santa Fe, Noel Ruiz, a demandé l'aide de Lobo en terme d'éducation, de santé, d'assainissement, de création d'emplois, pour la construction d'un centre culturel, pour la protection environnementale et pour l'inclusion de la région dans les projets hydroélectriques. 

Ruiz a relevé que la richesse hydrique de la région où il y a  "un fleuve tous les 800 mètres et sur une distance de dix kilomètres" il faut  "traverser 16 ponts", est gaspillée. 

Pour sa part, la représentation de la communauté de Santa Rosa de Aguán, qui a subi de sévères dommages suite au passage de l'ouragan Mitch en fin 1998 a demandé "de manière urgente" à Lobo un système d'eau potable et le goudronnement d'une route , une vieille promesse gouvernementale qui ne s'est pas réalisée. 

Les habitants de Iriona, pour leur part ont demandé un système d'énergie électrique pour leur communauté et un pont leur permettant de communiquer avec le département de Gracias a Dios. 

Lobo a promis aux habitants des communautés garífunas (noires ) de la côte de Colón de répondre dans la mesure du possible aux demandes exposées ce jeudi, tandis que les sécrétaire d'État ont donné des informations sur certains programmes actuellement développés en faveur des afrodescendats et des peuples indigènes.  

Les premiers 5000 afrodescendants arrivés au Honduras comme esclaves* provenant de Saint Vincent ont débarqué le 12 avril 1797 à Punta au nord de l'île paradisiaque de Roatán, ou se trouve ce qui est de nos jours le département de Islas de Bahía dont font également partie Utila et Guanaja. 

Avec le temps, ils ont commencé à peupler plusieurs zones côtières et comptent désormais 53 communautés. 

Sur les 8,2 millions d'habitants que compte le Honduras, 10 % sont afrodescendants tandis que quelques 8 groupes indigènes comptent pour le même pourcentage.

 

Germán Reyes