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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
28 mars 2012

Célébration officielle du Héros Joseph Chatoyer à Saint-Vincent

Par CMC - KINGSTOWN, St. Vincent – Si la Cour Pénale Internationale existait en 1790, les Britanniques auraient été trainés devant le tribunal pour génocide pour le massacre par les colonisateurs des indigènes Garifuna et de leur leader Joseph Chatoyer, a indiqué le Premier Ministre  Dr. Ralph Gonsalves le 14 mars dernier.

Vincentians_Hail_Chatoyer

Après la mort de Chatoyer et la défaite des Garifunas puis la déportation des populations – et ne mâchons pas les mots, le génocide perpétré par les Britanniques … s'il y avait une Cour Pénale Internationale à l'époque, ces tpersonnes auraient été trainées devant (elle)),” a indiqué Gonsalves à l'occasion de la commémoration de la Journée Nationale des Héros (National Heroes Day) célébré ici.

Gonsalves a fait ces remarques devant le monument de l'Obélisque à Dorsetshire Hilllors lors de la cérémonie de commémoration du Héros National Joseph Chatoyer dont on estime que la mort remonte à 1795.


“(Les Anglais ) ont tué des hommes, des femmes et des enfants sans discrimination. Et beaucoup de Garifuna et de Kalinago, plutôt que de se faire tuer par les Anglais, se jetaient dans des falaises et coulaient dans leur sépulture aquatique. Et même jusqu'au bout, c'était leur manière de résister,” a-t-il indiqué en racontant l'histoire des Garifuna.


Les Garifunas descendent des Amérindiens Kalinago (Garinago) et des Africains de l'Ouest qui se sont aventurés à St Vincent avant l'implantation des Européen. Les Britanniques à leur sujet parlent de Black Caribs.


En 1763, les Garifuna occupaient toute l'île de St. Vincent, excepté quelques établissements français à l'Ouest de l'île. Les Britanniques avaient colonisé la moitié Est de l'île, et en 1800, soit cinq année après l'assassinat de Chatoyer — chef suprême des Garifuna — cette population ne détenait plus que 239 acres de terre.


Vous comprenez pourquoi les Garifuna demeurent dans cette partie du pays, historiquement parmi les plus pauvres ?” a-t-il demandé en parlant du Nord-Est de St. Vincent, où les descendants des Garifuna vivent.

Certains parmi ceux qui voulaient que les Britanniques restent blâmeront les autres pour la pauvreté qui y sévit ,” a-t-il ajouté, apparemment en référence à ces propositions d'amendements constitutionnels il y a près de trois ans, qui prévoyaient le retrait de la monarchie comme Chef d'État de son pays.

 Les opposants du New Democratic Party menèrent une campagne qui allait réussir à faire rejetter les amendements lors d'un référendum.


Gonsalves a de plus indiqué que les Britanniques étaient arrivés en 1763, et qu'en dehors de la période allant de 1779 à  1783 durant laquelle les français administrèrent le pays, ils (les Anglais) restèrent la puissance coloniale pendant 216 années jusqu'à l'Indépendance en 1979. Ils n'ont construit que deux écoles secondaires pendant toute ce temps, a-t-il indiqué.


Pouvez-vous vous imaginer être propriétaire de l'ensemble du territoire et que des personnes arrivent tout droit de l'Angleterre et disent qu'il leur appartient et ne s'attendent pas à une bataille?  … Et quand je me bats pour cela, vous me traitez de ‘belliqueux’ alors que mon nom, ‘Kalinago’, signifie pacifique,” a-t-il demandé.

Ils ont pris toutes les terres et vous me dites que je ne dois surtout recevoir aucune réparation?” a poursuivi Gonsalves.


Il a affirmé que la défaite de Chatoyer a ouvert la voie à l'importation d'esclaves africains et à la culture de la canne à sucre ici.
En 1766, 35 tonnes de cette denrée étaient produits ici, mais ce chiffre avait augmenté à 1770 tonnes en 1770. Au cours de la décennie suivante, la production oscilla autour de 3000 tonnes par an et augmenta après la défaite des Garifuna.


Gonsalves indique que les Britanniques trouvèrent 1300  Français et 2700 esclaves africains qui vivaient déjà ici . En  1805, à l'apogée de la culture de la cane à sucre, il y avait 16500 esclaves, er jusqu'à 18794 au moment où l'esclavage fut aboli. Il a de plus indiqué que lorsque les esclaves furent libérés, leurs propriétaires reçurent une indemnisation.


Après la défaite de Chatoyer, les Garifuna furent expédiéS vers deux îles au larges dans les Grenadines avant leur déportation en Amérique Centrale. Beaucoup d'entre eux vivent sur la côte Caribéenne du Belize, du Guatemala, du Nicaragua et du Honduras et sur l'île de Roatán.

Traduit de l'Anglais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/


http://www.antiguaobserver.com/?p=72543

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