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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
4 juillet 2011

Encourager l'enseignement de la culture afrobrésilienne comme l'exige la loi

  bairros

Luiza Bairros: la loi ne peut pas dépendre de la volonté individuelle des secrétariats de l'Éducation.

La Ministre du Secrétariat de la Promotion de l'Égalité Raciale rattaché à la Présidence, Luiza Bairros, a plaidé jeudi dernier pour que le Ministère de l'Éducation (MEC) s'engage pour laconformité de la Loi 10.639/03, qui exige que les écoles primaires offrent des cours sur l'histoire et la culture afrobrésiliennes comme un critère pour l'évaluation des écoles. "Il n'existe aucun facteur inducteur fort à ce jour pour l'application des lois, et l'inclure comme critère d'évaluation de l'enseignement serait extrêmement important", a-t-elle affirmé lors d'une audience publique organisée par le Comité sur l'Éducation et la Culture.

La formation des enseignants, en particulier ceux du primaire constitue une autre mesure nécessaire pour assurer l'application de la loi, selon la ministre . "C'est par ces professionnels que se créent les conditions pour que les contenus afrobrésiliens atteignent les écoles", airme-t-elle. Selon Luiza Bairros, à ce jour, 26 000 enseignants ont reçu une formation continue sur le sujet.

Échanges

Un de ceux qui ont fait la demande de l'audience, le député Luiz Alberto (PT-BA) a cependant affirmé que les universités brésiliennes ne sont pas prêtes à former des enseignants capables de travailler sur la culture d'origine africaine. Le parlementaire a suggéré que le gouvernement utilise les différents accords de coopération technique signés avec les pays africains pour promouvoir l'échange de connaissances avec ce continent. "L'Université Fédérale d'Intégration luso-afro-brésilienne (Unilab) pourrait également devenir un centre de production de connaissances sur la culture africaine dont le reste du pays serait irradié", a-t-il dit.

Pour le député-Izalci (PR-DF), la formation du corps enseignant constitue également la plus grande difficulté dans l'application de la loi. "Quand il s'agit de contenus transverssaux -comme les questions fiscales, la citoyenneté, l'éducation financière, qui ne sont pas rattachées à un sujet précis - il ya des difficultés pour leur mise en œuvre dans les écoles", a-t-il expliqué. Étant donné qu'il s'agit d'un problème complexe, le député estime que la lutte contre le racisme doit impliquer d'autres institutions comme les médias"qui influencent grandement la société."

Alternatives

L'auteur de la demande de la tenue du débat, Rép Fonteles Nazaréen (PT-PI) a également plaidé pour la démocratisation des médias " qui sont des concessions publiques et uiqui violent les droits humains de façon permanente." Le parlementaire a de même encouragé les mouvements sociaux à utiliser les médias alternatifs. "Nous devons nous connecter avec les blogueurs, plus ouverts au débat, pour provoquer les universités, qui sont lentes aux transformations urgentes", a-t-il indiqué.

Luiza Bairros a souligné que le MEC a récemment lancé en partenariat avec l'UNESCO, huit volumes sur l'histoire générale de l'Afrique, qui peuvent être accessibles sur Internet. D'après elle, il y a eu plus de 35.000 téléchargements de contenu, "ce qui prouve la demande pour ce type de matériel de soutien ."

Autonomie

Même avec l'intérêt croissant sur le sujet, la ministre proteste du fait que la loi n'est pas appliquée. Elle l'explique principalement par le niveau élevé d'autonomie des États et des municipalités d'organisation des systèmes d'éducation. "Cela m'exaspère, la loi ne peut pas être à la merci des Secrétariat à l' Éducation", s'est-elle indigné.

Le Coordinateur Général de l'Éducation pour les Relations Ethniques-raciales du Ministère de l'Education, Antonio Mario Ferreira, a reconnu que même si la mise en œuvre de la loi est une priorité du département, il y a vraiment des difficultés pour son application. Selon lui, l'étude en cours menée par la chercheuse Nilma Gomes montre que moins de 5% des écoles respectent la législation. Les établissements qui font la promotion de la loi sont ceux dont les gestionnaires sont impliqués pour dans la" cause raciale", a-t-il ajouté.

Luiz Alberto affirme que l'application de la loi dépend de l'engagement effectif de l'État. Le législateur a même déploré l'absence du Ministre de l'Education, Fernando Haddad, dans le débat. "Contrairement à ce que beaucoup pensent, cette loi n'a pas été faite pour la population noire, mais pour aider à affirmer la diversité brésilienne".

Reportage - Maria Neves

Edition - Marcelo Oliveira

Traduit du  Portugais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/

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