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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
20 mars 2011

De la discrimination raciale à Porto Rico

 

 Il s'agit là de l'éternel débat consistant à définir qui nous sommes et à nous demander si la discrimination raciale existe à Porto Rico. Tel est l'axe central du document  The Afro-Latin@ Reader présenté récemment au campus universitaire de Mayagüez (RUM) à l'Université de Puerto Rico (UPR). La proposition de ses auteurs, les Docteurs Miriam Jiménez et Juan Flores, est de démontrer que ce phénomène ne se limite pas qu’aux États-Unis.

 


jimenezLa présentation de ce document, défini comme un recueil d'essais abordant jusqu’au domaine musical et qui trace la trajectoire des Afrolatinos, surtout aux États-Unis, représente une collection produite par les deux campus de l'UPR et de trois départements, selon les indications de la Dre Lissette Rolón, du Département des sciences humaines du RUM, modératrice de l'événement. Au cours de celui-ci, sont également intervenus en compagnie des rédacteurs, les Drs Juan Otero Garabís, du Département d'études hispaniques du campus de Río Piedras et Jocelyn A. Vargas Geliga, du département d'anglais du RUM. 

"Grâce à sa vaste collection d'écrits et de quelques photographies, The Afro-Latin@ Reader illustre ou commente l'expérience de la migration des afrodescendants Latinos aux États-Unis", selon Otero Garabís. Il explique que le texte rassemble des essais qui documentent l'histoire des afrodescendants amenés par la colonisation espagnole et française dès ses débuts au 16ème siècle.


Suite au recensement de 2000 qui a vu moins de dix pour cent de la population de l'île s’identifier comme noire ou mulâtre, discuter de ce qui définit les Portoricains semble revêtir une plus grande importance encore. 

"C’est non seulement un excellent ouvrage pour l'enseignement dans le curriculum des études Latino et latino-américaines, mais c’est aussi un document indispensable pour la compréhension de l'expérience afro dans la culture latine en général et des États-Unis en particulier, et évidemment, celle de Porto Rico"  indique Otero Garabís . 

Pour sa part, la Docteure Géliga a défini l'anthologie comme nécessaire et urgente, composée d’essais et de témoignages dont le fil conducteur se trouve dans le verset: Grandmother speak to me and tell me of African things , (Grand-mère me parle et me dit des choses sur l’Afrique) du poème African Things de Víctor Hernández Cruz. La professeure lie son expérience en tant que femme noire et Portoricaine à celles contenues dans la publication. 

"C'est une dénonciation difficile du racisme, de la discrimination et de la marginalisation qu’ont subi les Afrolatinos sur plusieurs siècles et qui ont laissé une marque indélébile qui nous salit les mains et la conscience au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture du livre", décare Geliga . 

"Nous sommes cependant mis au défi d'évaluer la contribution que cette tranche offre le domaine émergent des études afro-portoricaine
," ajoute-t-elle.

 
Concernant ce qui a motivé la publication, la professeure Jimenez a expliqué que son désir d'enquêter sur la thématique est surgi suite à une interview réalisée par Isabelo Zenón Cruz  alors qu’elle était étudiante en échange au Campus de l’UPR à Rio Piedras. A cette occasion, elle a remarqué que l'auteur de Narciso descubre su trasero: el negro en la cultura puertorriqueña, utilisait indistinctement les concepts de  noir et de noir  portoricain. Par la suite et en collaboration avec le Dr Juan Flores, ils réalisaient l'anthologie The Afro-latino @ Reader qui recueille les résultats d'années de recherche sur le sujet. 

Pour les éditeurs, le texte est une invitation au débat pour savoir si le racisme existe sur l'île, dans l'espoir d’amener le changement nécessaire. 

"À Porto Rico ce n’est pas si différent. Ici encore la même chose se produit. Aux États-Unis, les noirs Latinos sont mieux formés et ont un niveau scolaire beaucoup plus élevé que les Latinos en général, mais ils ont aussi le niveau de chômage le plus élevé. Les études révèlent que la couleur détermine toujours les possibilités d'emploi, d'éducation, de vie sociale ... " indique-t-il. 

Par conséquent, Otero Garabís précise que  "le livre ne dit pas tout, il ouvre des portes, il montre les voies à suivre, des pistes par lesquelles on peut poursuivre les études sur les minorités et les migrations vers les États-Unis, principalement celle des latinos." 

 traduit de l'Espagnol par guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/

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