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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
20 janvier 2011

Lancement d’une campagne contre le racisme que subissent les afroéquatoriens

afroe

PHOTO: CARLOS POZO/ El Telégrafo

Les représentants des peuples afroéquatoriens ont lancé la campagne “Digamos no a la discriminación racial( “Disons non à la discrimination raciale. ”)

La lutte sera menée tout au long de 2011 dans le cadre de la déclaration de l’Année du peuple afrodescendant.
Selon le Secrétariat Technique du Front Social (Secretaría Técnica del Frente Social ) les besoins fondamentaux de70% des afroéquatoriens ne sont pas satisfaits.

En 2009, l'exécutif a établi le Plan Plurinational pour l’élimination de la discrimination raciale et de l'exclusion ethnique et culturelle. La politique nationale de lutte contre la discrimination raciale est alors entrée en vigueur.

Selon l'enquête réalisée dans le pays par le Secrétariat Technique du Front Social (2004), la population afroéquatorienne est la plus grande victime du racisme avec un taux de discrimination de 88%, suivie par les autochtones avec 7%.

C’est dans ce cadre que la Corporation de Développement Afroéquatorien (Codae), l'Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (Aceid) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) mettent actuellement en branle la campagne “Disons non à la discrimination raciale”.

L'activité se déroulera tout  au long de l'année, dans le cadre de la déclaration de l'Organisation des Nations Unies (ONU), qui a proclamé 2011 comme l'Année Mondiale des Afroodescendants.

Le coordinateur de la campagne, Douglas Quintero, indique que la déclaration des Nations Unies est une occasion de renforcer la lutte permanente pour la garantie des droits de cette population.

Pour nous, cette lutte, qui vise à briser les préjugés raciaux, est devenue la bannière que nous hissons tous les jours”, dit-il.

Il a également noté que la campagne est un outil de sensibilisation des Équatoriens sur l'image qui a été construite des Afroéquatoriens.

Dans ce sens, il a noté que les données d'une enquête de l'Institut National de la Statistique et des Recensements (INEC) indiquent que dans le pays, 88% des Équatoriens ont un type de préjudice contre les Afroéquatoriens. "Le pire, c'est que 10% des personnes consultées l’expriment ouvertement", dit-il.


Expériences


Freddy Cevallos, citoyen afroéquatorien, a déclaré que la discrimination provient principalement des autorités et il a affirmé qu’à plusieurs reprises il a été victime dans des situations de racisme.

Cevallos a rappelé qu’à une occasion, un policier l’a discriminé à cause de la couleur de sa peau, alors qu’il lui signalait une agression qui se produisait alors qu’il quittait l’université.

"J'ai prévenu un policier qu’on était en train d’agresser une personne et il m'a demandé si ce n’était pas moi le voleur", déplore-t-il.

Il a vécu une situation semblable un jour où il avait rejoint des amis pour faire du sport dans un parc bien connu de la capitale.

"Cette fois, la police est venue et nous a mis trois jours en prison, selon eux, parce qu’on avait un comportement suspect", rappelle-t-il

Selon Cevallos, les situations semblables sont courantes, parce que les gens ont peur de ce qui est différent et inconnu, cependant, elles peuvent être surmontées si l’on persévère et que l’on démontre les capacités et la valeur humaine de chaque personne.

Pour l'avocat Wilfredo Padilla, se sentir discriminé est un problème de mentalité.

"Je suis afroéquatoriens et je n’ai pas eu de problème pour obtenir un emploi, ni pour établir des relations avec mes collègues", dit-il.

À ce sujet, il estime que la façon de vaincre le racisme c’est d’arrêter de vivre dans le passé.

"Il est vrai que tout au long de l'histoire de nos peuples, les afrodescendants ont été maltraités, mais c’est le passé, désormais, les afrodescendants vont au-delà", dit-il.

Cependant, pour le secrétaire exécutif de la codae, José Chala, ce critère n’est pas si judicieux, puisque la société a imposé une marque de déprédateurs sociaux.

"Si on nous met en prison, nous devons démontrer que nous sommes innocents, tandis que la logique veut que l’on prouve la culpabilité de celui qu’on accuse", se plaint-il.

Le représentant du Ministère Coordonnateur du Patrimoine, Oscar Chala, a assuré que le combat sera quotidien pour atteindre le bien vivre pour les afroéquatoriens et rejeter toute forme de discrimination.

Dans le cadre de la campagne, des ateliers sur les droits collectifs seront organisé le 28 Janvier Guayaquil et le 10 Février à Quito.

María Augusta Sandoval
msandoval@telegrafo.com.ec
Reporter Société

Traduit de  l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com

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