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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
27 décembre 2010

Daniel Lind artiste afro-Portoricain et l’appel de l’ancêtre

L’artiste Daniel Lind représente le Pays au l III Festival Mundial de Artes y Culturas Negras qui se tient actuellement au Sénégal

 

lindPar Ana Teresa Toro / ana.toro@elnuevodia.com

L'artiste, qui vit à Loiza, a été consistant dans l'intégration de la question raciale dans son œuvre tout au long de sa carrière. (El Nuevo Día / Luis Ángel García) Par Ana Teresa Toro / ana.toro elnuevodia.com @

Daniel Lind a la voix de l'arbre, le regard de la racine. Son art est en quelque sorte devenu une série de ramifications qui se sont connectées avec l'idée de l’origine, personnelle, culturelle, sociale... enfin, propre. Et cette semaine, il touchera la base avec des ramifications d'artistes ayant tracé des routes similaires, puisqu’il participe actuellement au III Festival Mondial des Arts et des Cultures Nègres qui a débuté le vendredi 10 décembre et prend fin le 31 de ce mois à Dakar au Sénégal. Sa participation a été rendue possible grâce au Programme d'Aide à l'Artiste du Musée d'Art de Puerto Rico (PROA).

Cette rencontre internationale à pour but de regrouper les représentants de différentes communautés d’Afrique et de sa diaspora en un même lieu, non seulement pour aborder les sujets problématiques liées à ce que signifie aujourd'hui être noir, à ce moment de l'histoire du monde, mais aussi célébrer l'écrasante et la vaste production culturelle de la diversité des communautés. Par conséquent, l'un des événements qui attirera le plus d’attention est l'exposition d'arts visuels intitulé: «
Modernities & Resistances: All the Breathing of the World» dont la curatrice sera Florence Alexis, une experte de l'art africain qui a contacté le MAPR depuis Berlin.

Dans cette exposition, des œuvres d'artistes de différentes générations se retrouveront dans un même espace afin de réaliser l’exposition la plus large des artistes noirs de tous les continents. "Cela profitera aussi à ce festival qui souhaite présenter une nouvelle vision, une Renaissance Africaine",  déclare Abdou Aziz Sow, directeur général de l'organisation, dans sa lettre d'invitation à Lind, qui présentera deux œuvres lors de cette exposition, intégrant l'installation avec la peinture.

Après avoir été recommandé par PROA, "parce que son travail porte précisément sur le thème de manière conséquente, continuellement", explique Marta Mabel Perez, coordonnatrice du programme, l'artiste a tout de suite été sélectionné. " Le fait que l’information à son sujet, les essais son œuvre, que tout était organisé et mis à jour a été important", ajoute Perez.

"J'ai reçu la nouvelle un dimanche matin. Je marchais le long de la plage qui va de Loiza à Rio Grande. Je marche toujours au bord de la mer, parce que l'eau m'apporte –beaucoup", explique l’artiste qui a l’habitude de travailler avec des objets trouvés dans la mer.

Nous avons échangé avec Lind, juste une semaine avant son départ. Il attendait encore son vaccin contre la fièvre jaune "dont je ne trouve aucun endroit pour le faire" et il était passé par un long protocole de documents de tout type avant le voyage. Mais rien de tout cela n’amenuisait son enthousiasme. Après tout, bien avant l'invitation, avait déjà le désir ardent de voyager justement au Sénégal, puisqu’il avait rencontré un certain nombre d'artistes africains récemment.

"Il ya une tendance à séparer, à nous fragmenter. Par exemple en ce qui concerne mon œuvre, je cherche à présenter le fait que le côté noir de Puerto Rico fait partie de la région, de  tout ce qui est afro-antillais", explique Lind au sujet de son travail dans lequel il aborde les aspects allant de la religion à la musique, en passant par les différentes modes de représentation des syncrétismes.

"Parfois, je trouve des syncrétismes dans des choses que l’on ne reconnait pas nécessairement reconnu comme tel, c'est le jeu", explique l'artiste, qui en plus est professeur sur l’enceinte de Humacao de l'Université de Puerto Rico.

Ses processus créatifs prennent souvent du temps. "Mon oncle était un ébéniste, mon autre oncle faisait des masques vejigantes, ma grand-mère couturière et ma mère artisane, elle travaillait la fibre et c’était un processus très long. J'ai grandi dans un environnement. Je passe beaucoup de temps sur une peinture, je peux passer des mois sur une pièce. C'est quelque chose que je vois comme un hommage à la patience ", ajoute Lind, qui, reconnaissant les racines dans son travail - tant dans le processus que dans la thématique- sait qu'il ne pouvait en être autrement.

"Ce professeur qui me le disait avait raison ... l’ancêtre me poursuit ", conclut-il.

Traduit de l'Espagnol Par Guy Everard  Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com

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