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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
26 avril 2010

L'Afrique doit elle demander pardon aux descendants des esclaves?

Dans un article intitulé Ending the Slavery Blame-Game paru dans le New-York Times du 22 avril dernier, Henry Louis Gates Jr. aborde le sujet de la responsabilité des élites des royaumes africains dans le commerce des esclaves. Il explique, références historiques à l'appui, que les Africains vendaient aux Européens des hommes et des femmes qu'ils avaient auparavant mis en esclavage.

Gates

Henry Louis Gates Jr.

La tribune du professeur  Henry Louis Gates Jr. ajoute que les défenseurs des réparations par les occidentaux en faveur des afrodescendants ignorent souvent le rôle joué par les africains eux-mêmes dans la vente de leurs propres frères noirs. Ce dernier estime que la bonne question n'est pas de savoir si les réparations sont une bonne chose ou non ou qui doit en bénéficier, mais plutôt qui doit payer ces réparations. Il suggère à la fin que le président Barack Obama qui est à la fois Africain et blanc, doit trancher, en distribuant les torts comme il se doit, de manière à régler une fois pour tout ce problème ardu des réparations de l'esclavage.

Watkins

Dr Boyce Watkins

Dans un autre article paru sur le site TheGrio.com, le Dr. Boyce Watkins répond à Gates en expliquant qu'il comprend que le sens de son texte d’opinion se résume comme suit : Nous (les africains américains) devons cesser de blâmer les États-Unis d'Amérique et l'Amérique blanche pour les viols, les meurtres, les lynchages, la castration et autres sévices. Le docteur Boyce Watkins se montre en désaccord avec cette suggestion, et rappelle que les États-Unis ont largement bénéficié de l'esclavage et la richesse qui en a découlé a été transmise de génération en génération entre les mains de la population blanche. Il explique que les conséquences de l'esclavage se poursuivent aujourd'hui en Amérique avec des noirs abonnés au chômage, à la prison, à la pauvreté de manière largement disproportionnée. Il affirme ne pas vouloir jouer le jeu du blâme, mais estime que les médias "mainstream" ne devraient pas non plus jouer le "jeu de l'irresponsabilité".

Le Dr Boyce Watkins se pose, en passant la question du pourquoi de cette tribune qui tente de déculpabiliser les blancs américains. Mi blagueur, mi sérieux (à mon avis), il ajoute qu'il espère que tel n'est pas le prix à payer lorsqu'on est noir pour pouvoir publier une tribune libre dans le New York times. Il rappelle également que Henry Louis Gates Jr a déjà essayé sur Pbs de prouver qu'il est en fait originaire d'Europe et explique qu'il s'agit peut-être pour lui d'une manière de pouvoir cadrer et avoir une place dans une société qui n'a jamais voulu de lui petit garçon noir de la Virginie occidentale (il écrit dans un livre qu'il a souvent été rejeté par les femmes blanches) etc. Pour rappel, Henry Louis Gates Jr est ce professeur d'Harvard qui avait été arrêté à son domicile par un policier blanc. Après avoir crié au racisme, et suite à une intervention assez maladroite de Barack Obama, cette affaire avait abouti au célèbre "sommet de la bière" à la Maison Blanche.

Au-delà de ce débat interne qui est latent aux États-Unis, en tant qu'africains, il semble opportun de tout d même se poser un certain nombre de questions. L'Afrique a-t'elle eu une responsabilité dans le commerce des esclaves? Si oui quelle était cette responsabilité et à quel en fut le poids? Et aussi l'Afrique doit-elle demander pardon aux afrodescendants, non seulement des États-Unis, mais aussi du reste des Amériques et des Caraïbes? Enfin comment l'Afrique doit-elle réparer les fautes qu'elle aurait commises vis-à-vis de sa diaspora issue de l'esclavage?

L'ancien président Béninois Mathieu Kérékou semble être l'un de ceux qui pensent que les africains ont quelque chose à se reprocher. Comme le rappelle d'ailleurs Henry Louis Gates Jr dans son article, en 1999, le chef d'État africain avait surpris une audience de noirs américains à Baltimore en se jetant à genou pour demander pardon pour le rôle "abominable" et "honteux" joué par les africains dans ce commerce.

Omotunde

Jean Philippe Omotunde

Un grand nombre d'intellectuels africains et afrodescendants semblent pourtant nier la participation des africains à ce commerce. Le très célèbre chercheur afrocentriste Jean Philippe Omotunde, un Guadeloupéen en est un qui demande  que les occidentaux qui ont l'habitude de fonctionner avec des contrats, des preuves écrites, fassent justement la preuve de la participation africaine en présentant un contrat  de vente d'esclave signé avec un roi africain. Ce qui semble ne pas encore avoir été fait.

Toutefois, à mon humble avis, il est tout à fait impossible de dire avec certitude qu'il n y a pas eu, même en petit nombre, des chefs, rois et autres individus africains, pour des raisons commerciales ou autres qui aient pu prendre part à ce commerce. C'est la seule différence avec les Européens dont les preuves n'ont pas besoin d'être faites puisqu'elles sont visibles dans la présence de la diaspora africaine dans les Amériques. Sans oublier que les africains en Afrique ont subi très souvent le même sort que les esclaves noirs emmenés en Amérique, avec le travail forcé, les châtiments corporels, les génocides, les viols...

Cela n'empêche pas que l'Afrique, par principe de fraternité, et dans le doute, puisse reconnaitre qu'elle a pu avoir une responsabilité, même minimale dans ce trafic, même sans que cela soit prouvé. Partant de là, demander pardon et reconnaitre ses (éventuelles) fautes serait une force, un moteur pour avancer dans le grand projet de la renaissance africaine cher à certains leaders africains comme l'ancien chef de l'État Thabo Mbéki ou l'actuel président sénégalais Abdoulaye Wade entre autres.

L'Afrique devrait demander pardon à ses descendants issus de l'esclavage et offrir des réparations de tout ordre. D'ailleurs, la récente catastrophe qui a touché Haiti a permis de voir dans quel sens l'Afrique pourrait réparer son éventuelle participation à ce crime tout en se rapprochant de cette sixième région de l'Afrique, instituée par l'Union Africaine, que représente la diaspora africaine.

Les Haïtiens, afrocolombiens, afrobrésiliens, afroéquatoriens, afrovénézuéliens, afrochiliens, afropéruviens, afroargentins, guyanais, guadeloupéens, martiniquais, jamaïcains, afrodominicains, afroportoricains, afrocubains, afropéruviens, afrotrinidadiens, afromexicains, afroaméricains, afrocanadiens, afroboliviens, afrouruguayens, afroparaguayens, afrosalvadoriens, saramakas,  garifunas devraient par exemple tous en Afrique avoir toutes les nationalités africaines qu'ils souhaitent avoir, disposer de conditions d'investissement préférentielles ou encore disposer d'une parcelle de terre dans n'importe quel pays africain. La Présidente libérienne Ellen Johnson-Sirleaf a d'ailleurs proposé la double nationalité aux afrobrésiliens lors de son récent séjour à Bahia, État comptant la plus forte population noire au monde après le Nigéria.

Les afrodescendants des Amériques et des Caraïbes vivent dans chaque pays de ces continents des conditions de vie difficiles des points de vue social, économique, culturel, de l'habitat, foncier ...très souvent parce que la condition d'esclaves de leurs ancêtres les a sans cesse, depuis des siècles, cantonné au bas de l'échelle sociale dans la très grande majorité des cas. Ils ont continuellement subi la discrimination et le racisme, et après tout ce temps, le rattrapage social ne s'est jamais fait, malgré toutes leurs luttes et des améliorations obtenues.  L'Afrique peut leur permettre de s'élever socialement, si elle reconnait qu'en tant que mère, elle est responsable de tous ses enfants.

Écrit par Guy Everard Mbarga

http://guyzoducamer.afrikblog.com

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Commentaires
S
1 - Je n'affirme pas que ceux (les occidentaux)qui disent que les Africains ont vendu leurs frères disent vrai, je souhaite simplement être convaincu du contraire, j'en suis au doute.<br /> <br /> Ma réponse : le commerce suppose un acheteur et un vendeur. Alors M. Mbarga, ? Les Africains ont-ils proposé un business aux Européens, en les invitant chez eux ? Avez-vous déjà vu un acheteur tuer quelqu’un qui refuse de vendre ? Avez-vous déjà vu un acheteur aller au marché avec une arme dans la poche ? Pourquoi attaquer ceux qui font du business avec vous ? Si vous aviez les ouvrages de l’époque, vous auriez compris qu’il s’agissait de violence, de contrainte et de ruse et surement pas de commerce.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 2 - Je m'imagine que les traitres étant de toute les couleurs, des noirs ont certainement participé au trafic des esclaves, et cette affirmation, cette intuition n'est en aucun cas basée sur ce que disent les historiens occidentaux. <br /> <br /> Ma réponse : ce que vous appelez « commerce » et qui est en réalité une guerre s’est déroulée sur une très longue période. Quand vous lisez les ouvrages de l’époque vous vous rendez compte que les premiers rois ont eu des comportements farouches vis-à-vis des Portugais. Ils les ont combattus sans répit. Ils en ont tué beaucoup. Mais le temps passant, les Européens ont développé des méthodes pour s’y prendre autrement : ils ont apporté le christianisme qui prêche la soumission. Sur une longue période, ils ont lavé le cerveau des Africains qui ont changé et leur vision a changé. Ce qui se passe vers la fin du 18ème siècle et au début du 19ème s, c’est en fait le résultat d’un processus de manipulation. Les Européens ont aussi manipulé les clans, en les armant, en les mettant sur le pied de guerre, un machiavélisme qui continue aujourd’hui encore. Et venir dire que les Africains doivent demander pardon, c’est ignorer les faits, c’est occulter la durée du phénomène, c’est mépriser ceux qui se sont érigés jusqu’au sacrifice contre cette cruauté. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 3 - Avoir ce doute n'enlève pas le fait que je sais que les occidentaux ont organisé ce commerce et continuent d'en profiter aujourd'hui (je le dis dans mon texte), et par conséquent, on attend qu’ils réparent leurs actes. <br /> <br /> Ma réponse : M. Mbarga, qui doit finalement réparer ? Si les Africains demandent pardon, cela annule tout besoin de réparation de la part des Européens. Si je suis un Européen, je me battrai pour que le discours sur la responsabilité des Africains circule, car plus un tel discours circule, moins il devient pertinent que je dois réparer.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 4 - Compte tenu du fait que le doute existe, et pas seulement dans ma tête, mais dans celles de nombruex afros issus de l'esclavage, je pense que beaucoup reste à faire pour les convaincre, et le probl`me est que cela crée un blocage, il y a comme un maillon qui manque dans la chaine de la lutte pour la renaissance africaine, et peut-être est ce maillon qui fait qu'on n'obtienne pas les résulats qu'on espère, dans une union maximale des communautés noires en Afrique et de la diaspora, pour le bien de tous.<br /> <br /> Si vous voulez effacer le doute, alors lisez les ouvrage écrits par les Européens, des témoignages de terrain qui disent exactement ce qui s’est passé. Ne venez pas prononcer un jugement à savoir qu’il faut demander pardon alors que vous n’avez pas éprouvé votre doute.<br /> <br /> <br /> <br /> Jean-Baptiste Léonard Durand, Voyage au Sénégal<br /> <br /> Mungo Park, Voyage dans l’intérieur de l’Afrique (1799)<br /> <br /> Joseph Elzeas Morenas, Précis historique de la traite des noirs et de l'esclavage colonial <br /> <br /> Daniel Lescalier, Réflexions sur le sort des noirs dans nos colonies<br /> <br /> Joseph Ezéas Morenas, Seconde pétition contre la traite des noirs, 1821<br /> <br /> Revue La vie coloniale, édition du 1er janvier 1910 Allez à la page 2, vous lirez ceci : « Ce n’est pas toujours sans lutte que nous prenons possession de nouveaux territoires » C’est un commerce qui est décrit là ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 5- de tout ça, il découle que, dans le doute, et ce n'est pas une histoire de sentimentalisme (qui j'en suis sur selon vous est une faiblesse) demander pardon pour les possibles collaborateurs ne pourrait que nous faire avancer, sinon croyez moi, nous ne vivrons jamais cette renaissance, et même pas nos enfants. Sans mêler les autres,ceux qui ne reconnaissent pas leurs responsabilités, réglons ce qui nous concerne, entre nous et avançons.<br /> <br /> Ma réponse : Ce qui nous concerne, entre nous, c’est la vérité, c’est la justice, tout cela est basé sur les faits. Rétablir les faits, en se référant aux témoignages de ceux qui les ont vécus, c’est rendre justice. Il n’y a pas de pardon sans justice. Demander pardon sans justice c’est de l’hypocrisie. C’est bâtir une maison sur une fondation en sable mouvant. A votre niveau, allez sur le site internet de la bibliothèque nationale de France. Les livres que j’indique s’y trouve. Téléchargez-les et lisez-les. Le savoir nous libérera de nos doutes et nous pourrons avancer plus sereinement.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 6 - À vous donc qui connaissez la vérité de bien faire votre travail et de faire qu'elle (la vérité)atteigne chaque noir, que tous les noirs la sache et la comprennent Sinon, vous aurez beau dire que moi et d'autres ommes des sentimentalistes, le panafricanisme, la renaissance africaine resteront des théories certes qui ont produit des résultats, mais qui restent vraiment restreintes et accessibles à des petits cercles savants et intéressés.<br /> <br /> <br /> <br /> Ma réponse : Nous le faisons déjà. Voilà pourquoi nous discutons avec vous. Partout où cela est nécessaire, je porte le combat, je dis que ce qui s’est passé n’était pas du commerce, mais la guerre. Il y a eu une agression, des moyens divers ont été déployés : la violence, la ruse, la contrainte… et aujourd’hui, pour masquer le crime, pour culpabiliser la victime, on parle de co-responsabilité. Ne tombons pas dans ce piège.<br /> <br /> <br /> <br /> SIMO DJOM
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S
1 - Je n'affirme pas que ceux (les occidentaux)qui disent que les Africains ont vendu leurs frères disent vrai, je souhaite simplement être convaincu du contraire, j'en suis au doute.<br /> <br /> Ma réponse : le commerce suppose un acheteur et un vendeur. Alors M. Mbarga, ? Les Africains ont-ils proposé un business aux Européens, en les invitant chez eux ? Avez-vous déjà vu un acheteur tuer quelqu’un qui refuse de vendre ? Avez-vous déjà vu un acheteur aller au marché avec une arme dans la poche ? Pourquoi attaquer ceux qui font du business avec vous ? Si vous aviez les ouvrages de l’époque, vous auriez compris qu’il s’agissait de violence, de contrainte et de ruse et surement pas de commerce.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 2 - Je m'imagine que les traitres étant de toute les couleurs, des noirs ont certainement participé au trafic des esclaves, et cette affirmation, cette intuition n'est en aucun cas basée sur ce que disent les historiens occidentaux. <br /> <br /> Ma réponse : ce que vous appelez « commerce » et qui est en réalité une guerre s’est déroulée sur une très longue période. Quand vous lisez les ouvrages de l’époque vous vous rendez compte que les premiers rois ont eu des comportements farouches vis-à-vis des Portugais. Ils les ont combattus sans répit. Ils en ont tué beaucoup. Mais le temps passant, les Européens ont développé des méthodes pour s’y prendre autrement : ils ont apporté le christianisme qui prêche la soumission. Sur une longue période, ils ont lavé le cerveau des Africains qui ont changé et leur vision a changé. Ce qui se passe vers la fin du 18ème siècle et au début du 19ème s, c’est en fait le résultat d’un processus de manipulation. Les Européens ont aussi manipulé les clans, en les armant, en les mettant sur le pied de guerre, un machiavélisme qui continue aujourd’hui encore. Et venir dire que les Africains doivent demander pardon, c’est ignorer les faits, c’est occulter la durée du phénomène, c’est mépriser ceux qui se sont érigés jusqu’au sacrifice contre cette cruauté. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 3 - Avoir ce doute n'enlève pas le fait que je sais que les occidentaux ont organisé ce commerce et continuent d'en profiter aujourd'hui (je le dis dans mon texte), et par conséquent, on attend qu’ils réparent leurs actes. <br /> <br /> Ma réponse : M. Mbarga, qui doit finalement réparer ? Si les Africains demandent pardon, cela annule tout besoin de réparation de la part des Européens. Si je suis un Européen, je me battrai pour que le discours sur la responsabilité des Africains circule, car plus un tel discours circule, moins il devient pertinent que je dois réparer.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 4 - Compte tenu du fait que le doute existe, et pas seulement dans ma tête, mais dans celles de nombruex afros issus de l'esclavage, je pense que beaucoup reste à faire pour les convaincre, et le probl`me est que cela crée un blocage, il y a comme un maillon qui manque dans la chaine de la lutte pour la renaissance africaine, et peut-être est ce maillon qui fait qu'on n'obtienne pas les résulats qu'on espère, dans une union maximale des communautés noires en Afrique et de la diaspora, pour le bien de tous.<br /> <br /> Si vous voulez effacer le doute, alors lisez les ouvrage écrits par les Européens, des témoignages de terrain qui disent exactement ce qui s’est passé. Ne venez pas prononcer un jugement à savoir qu’il faut demander pardon alors que vous n’avez pas éprouvé votre doute.<br /> <br /> <br /> <br /> Jean-Baptiste Léonard Durand, Voyage au Sénégal<br /> <br /> Mungo Park, Voyage dans l’intérieur de l’Afrique (1799)<br /> <br /> Joseph Elzeas Morenas, Précis historique de la traite des noirs et de l'esclavage colonial <br /> <br /> Daniel Lescalier, Réflexions sur le sort des noirs dans nos colonies<br /> <br /> Joseph Ezéas Morenas, Seconde pétition contre la traite des noirs, 1821<br /> <br /> Revue La vie coloniale, édition du 1er janvier 1910 Allez à la page 2, vous lirez ceci : « Ce n’est pas toujours sans lutte que nous prenons possession de nouveaux territoires » C’est un commerce qui est décrit là ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 5- de tout ça, il découle que, dans le doute, et ce n'est pas une histoire de sentimentalisme (qui j'en suis sur selon vous est une faiblesse) demander pardon pour les possibles collaborateurs ne pourrait que nous faire avancer, sinon croyez moi, nous ne vivrons jamais cette renaissance, et même pas nos enfants. Sans mêler les autres,ceux qui ne reconnaissent pas leurs responsabilités, réglons ce qui nous concerne, entre nous et avançons.<br /> <br /> Ma réponse : Ce qui nous concerne, entre nous, c’est la vérité, c’est la justice, tout cela est basé sur les faits. Rétablir les faits, en se référant aux témoignages de ceux qui les ont vécus, c’est rendre justice. Il n’y a pas de pardon sans justice. Demander pardon sans justice c’est de l’hypocrisie. C’est bâtir une maison sur une fondation en sable mouvant. A votre niveau, allez sur le site internet de la bibliothèque nationale de France. Les livres que j’indique s’y trouve. Téléchargez-les et lisez-les. Le savoir nous libérera de nos doutes et nous pourrons avancer plus sereinement.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 6 - À vous donc qui connaissez la vérité de bien faire votre travail et de faire qu'elle (la vérité)atteigne chaque noir, que tous les noirs la sache et la comprennent Sinon, vous aurez beau dire que moi et d'autres ommes des sentimentalistes, le panafricanisme, la renaissance africaine resteront des théories certes qui ont produit des résultats, mais qui restent vraiment restreintes et accessibles à des petits cercles savants et intéressés.<br /> <br /> <br /> <br /> Ma réponse : Nous le faisons déjà. Voilà pourquoi nous discutons avec vous. Partout où cela est nécessaire, je porte le combat, je dis que ce qui s’est passé n’était pas du commerce, mais la guerre. Il y a eu une agression, des moyens divers ont été déployés : la violence, la ruse, la contrainte… et aujourd’hui, pour masquer le crime, pour culpabiliser la victime, on parle de co-responsabilité. Ne tombons pas dans ce piège.<br /> <br /> <br /> <br /> SIMO DJOM
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G
Oui, je comprend ce que vous dites quand à notre histoire racontée par d'autres, je connais l'histoire de la chasse racontée par le chasseur...Mais laissez moi vous dire que :<br /> <br /> 1 - Je n'affirme pas que ceux (les occidentaux)qui disent que les Africains ont vendus leurs frères disent vrais, je souhaite simplement être convaincu du contraire, j'en suis au doute,<br /> 2 - Je m'imagine que les traitres étant de toute les couleurs, des noirs ont certainement participé au trafic des esclaves, et cette affirmation, cette intuition n'est en aucun cas basée sur ce que disent les hstoriens occidentaux.<br /> 3 - Avoir ce doute n'enlève pas le fait que je sais que les occidentaux ont organisé ce commerce et continuent d'en profiter aujourd'hui (je le dis dans mon texte), et par conséquent, on attend qu.ils réparent leurs actes,<br /> 4 - Compte tenu du fait que le doute existe, et pas seulement dans ma tête, mais dans celles de nombruex afros issus de l'esclavage, je pense que beaucoup reste à faire pour les convaincre, et le probl`me est que cela crée un blocage, il y a comme un maillon qui manque dans la chaine de la lutte pour la renaissance africaine, et peut-être est ce maillon qui fait qu'on n'obtienne pas les résulats qu'on espère, dans une union maximale des communautés noires en Afrique et de la diaspora, pour le bien de tous, <br /> 5- de tout ça, il découle que, dans le doute, et ce n'est pas une histoire de sentimentalisme (qui j'en suis sur selon vous est une faiblesse) demander pardon pour les possibles collaborateurs ne pourrait que nous faire avancer, sinon croyez moi, nous ne vivrons jamais cette renaissance, et même pas nos enfants. Sans mêler les autres,ceux qui ne reconnaissent pas leurs responsabilités, réglons ce qui nous concerne, entre nous et avançons <br /> <br /> 6 - À vous donc qui connaissez la vérité de bien faire votre travail et de faire qu'elle (la vérité)atteigne chaque noir, que tous les noirs la sache et la comprennent Sinon, vous aurez beau dire que moi et d'autres ommes des sentimentalistes, le panafricanisme, la renaissance africaine resteront des théories certes qui ont produit des résultats, mais qui restent vraiment restreintes et accessibles à des petits cercles savants et intéressés.<br /> <br /> Guy Mbarga
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N
Monsieur Mbarga, je suis moi aussi je grand admirateur de votre site. Je trouve très importante l´initiave que vous prennez d´informer les africains des luttes quotiennes de nos frères descendants d´esclaves. Je vis moi même en Amerique Latine et j´ai une bonne idée du veçu de notre peuple ici et la difficile proximité qui existe encore entre les africains du continent et ceux de la diaspora africaine d´amerique latine. <br /> Je crois fermement que la renaissance africaine passe par une veritable connaissance de soi et de son histoire. Et c´est nous meme qui devons écrire notre histoire et non laisser ce soin à nos eternels bourreaux. Comme vous devez le savoir, pour les occidentaux, il n´y a pas de plus grand danger que celui de nous voir decouvrir notre veritable histoire. Une histoire reelle basée sur des faits et de la documentation. Une histoire dépourvue d´une quelconque ideologie, subjetivité, ni encore sentimentalisme. Au départ les europeens nous ont nier d´avoir une quelconque histoire avant l´esclavage. Tous les manuels d´histoire au Brésil, par exemple commencent l´histoire des noirs avec l´esclavage et la finie avec l´abolition de celle-ci en 1888.Et c´est tout! Ensuite ils ont commencé à la falsifiée intentionellement et sans le moindre crupule. Celà s´est d´ailleurs fait à grands coûts mediatiques et avec de nombreuses publications litteraires. Celà a donc contribué à un veritable lavage cerebral chez des africains et afro-descendants. On nous a fait avalé pendant très longtemps des histoires fantaisistes sur le continent africain sans aucune preuve!Et celà n´est même pas encore fini puisse que ce sont encore eux qui dominent le système éducation "universel". Les occidentaux nous ont fait partir sur de fausses bases, et c´est tout à leur profit. La consequence de tous ces mensongues est notre condition actuelle. Et voilà ce qui est genant.<br /> <br /> Aujourd´hui donc, l´idée est de faire croire à de milions d´africains de afrodescedants, qu´ils ont été eux mêmes les propres acteurs de l´esclavage. Donc ils sont les propres responsables de leur sort actuelle. Et on le fait sans la moindre preuve, soustrayant ainsi subtilement l´énorme, la principale responsabilité européenne dans ce genocide. Ceci permet également d´éloigner l´hypothese d´une quelconque reparation de ces crimes. C´est pourquoi les occidentaux investissents des sommes aujourd´hui pour faire croire aux africains que c´est eux qui ont vendus leur frères. De l´autre coté de l´ocean ont fait croire aux afro-descendants qu´ils été vendus par leur frères. De cette façon le tour est joué. Les occidentaux n´ont plus aucunes dettes morales sur l´esclavage des noirs et le peuple noir est de nouveau mis en deunion.Une vieille tactique europeennes qui semble toujours marcher avec les noirs.<br /> C´est donc pourquoi nous qui croyons à la Renaissance Africaine et avons la certitude que celle-ci ne passera que par une veritable et profonde connaissance de notre histoire commune,ne pouvons plus garder notre silence lorsque des idées tordues comme celles du pardon les africains sont soutenues sans être etayé par une quelconque desmonstration. Et vu les enjeux que celà revêt pour nous les noirs, excusez nous du peu M. Mbarga, mais il faut être dur et ferme (mais en toute politesse, naturellement) pour que personne n´ose plus s´égarré de la sorte ou être conduit en erreur. Avant qu´on ne vienne nous acuser de quoi que ce soit il faut d´abord qu´on le prouve. Il faut retablir les faits. Et sur ce nous ne pouvons plus être indulgents envers qui que ce soit, blanc, noir, jaune ou je ne sais qui d´autre. Nous savons parfaitement quelles sont les consequences de ce genre de negligences.Nous avons été suffisament été berner pour avoir acceptés des choses sans preuve. Aujourd´hui nous avons suffisament de preuves qui montrent que les razzias negrières n´étaient par des parties de plaisir pour les africains et qu´il y´avaient aucun commerce mais des veritables attaques terroristes orchestrées par les europeens contre nous. Il faut donc siffler la fin de la recreation.<br /> <br /> Ainsi dit, M. Mbarga je continue d´encourager votre initiative sur ce site mais je vous invite à ne plus cedez au sentimentalisme comme ça été le cas dans cet article où, bien qu´étant dans le doute, vous avez osez vous prononcez sur un sujet très delicat (et non tabou). Ma premiere intenvention n´avait donc pas une orientation personnelle, mais s´adressait à qui compte soutiendrait ce genre de chose sans nous apportez la moindre preuve historique. Vous vous être malheureusement retrouvé sur ce chemin.<br /> <br /> A bientôt.
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G
Écoutez, mon but dans le texte n'était pas de donner un avis définitf sur ce sujet. Je vous remet le court extrait ou je donne un avis à ce propos : Toutefois, à mon humble avis, il est tout à fait impossible de dire avec certitude qu'il n y a pas eu, même en petit nombre, des chefs, rois et autres individus africains, pour des raisons commerciales ou autres qui aient pu prendre part à ce commerce...Moi je ne joue pas le jeu des arguments et des contre-arguments, j'essaie de voir au delà...<br /> <br /> Pouvez-vous au moins me permettre le doute? Mon objectif n'était pas de prouver l'une ou l'autre des versions. Vous parlez de fait historiques, au début de mon texte je vous renvoie au texte de Gates en disant qu'il utilise des références historiques. Lui il donne des arguments. Avez-vous lu ce que disent ces références, ou à priori, vous vous dites, mes références à moi sont les seules valables ou véridiques? <br /> <br /> Sinon, ce que moi je sais, c'est que j'ai rencontré des haitiens et des antillais qui disent que les africains les ont vendu. Ce qui signifie que vous qui dites le contraire n'avez pas encore réussi dans votre travail qui consiste à au moins nous convaincre ceux là, et ils sont nombreux.<br /> <br /> Parlant des insultes, me dire que je traite d'un suje à la légère, pour moi c'est me dire que je parle de quelque chose que je ne connais pas. Oui je ne suis pas expert, mais permettez moi de juger, d'utiliser aussi mon jugement en tenant compte des arguments qui sont sur la table de part et d'autre. Et encore une fois, c'est mon humble avis qu'il est tout de même nécessaire de leur demander pardon, quelque soit notre rôle en tant qu'africain. Vos avis sont différents, et jamais je ne dirais que vous racontez des bêtises.<br /> Et dire que je raconte des sornettes, c'est la façon de débattre ça? Je répète que c'estune manière de rendre certains sujets tabous, et c'est pourquoi on n'avance pas. <br /> <br /> Enfin, si vous pouvez écrire un texte avec des arguments et capables de convaincre définitivement tout de même, faites le, je le publierai.<br /> <br /> Voilà<br /> <br /> à bientôt<br /> <br /> Guy Mbarga
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