Par Agencia EFE –

Sambo Creek (Honduras), (EFE).- Les peuples garífunas du Honduras commémorent des aujourd’hui 213 années de l’arrivée des premiers afrodescendants dans ce pays d’Amérique centrale, en  provenance de l’île caribéenne de San Vicente.

Le ministre de la Culture, Bernard Martínez, et la députée Perla Simons.

Cette année, la commémoration a lieu dans la petite communauté de Sambo Creek, a quelques 15 kilomètres de la ville portuaire de La Ceiba, avec la participation du président du Honduras Porfirio Lobo, a indiqué à l'agence  Efe le président de l’Organisation Ethnique et Communautaire  (Odeco), Céleo Álvarez.
Lobo ainsi que la majorité de ses ministres seront à  Sambo Creek pour donner leur appui aux activités marquant le  "Mois de l’héritage africain au Honduras", a ajouté le dirigeant garífuna.

Les représentants des peuples garifunas de Belize, du Costa Rica, du Guatemala et du Honduras, résidents aux États-Unis y prendront également part.

Le  "Mois de l’héritage africain au Honduras" est célébré avec des activités civiques et culturelles qui comprennent la musique, le théâtre, la peinture, la littérature, la gastronomie, les ateliers de formation en droits humains pour les jeunes, des conférences sur les transferts des familles, la santé, l’éducation, l’environnement, la gouvernance  et la démocratie entre autres.

Selon des notes historiques, environ 5.000 esclaves afrodescendants sont arrivés le 12 avril 1797 à Punta Gorda, dans l ile Hondurienne de  Roatán en provenance de San Vicente.

Avec le temps, les afrodescendants se sont peu a peu réinstallés sur la côte caribéenne du Honduras, ou ils ont développé leur propre culture qui comprend la musique et la danse avec des tambours et des maracas.

Álvarez a indique que les 53 communautés  garífunas du Honduras, qui vivent tout au long des quelques 700 kilomètres de la côte caribéenne continuent de vivre dans des conditions de marginalisation.

Il a ajoute qu’en conséquence de cette marginalisation, il manque encore une représentation proportionnelle et participative des garifunas aux différents niveaux de pouvoirs de l’État.

Les communautés afrodescendantes du Honduras réclament également l’extension des titres de propriétés terriennes pour la culture de subsistance du manioc, de la banane et du plantain, qui sont basiques dans la diète des garífunas, de même que le riz et le haricot.

La diète de base des garífunas se complète avec le poisson, les fruits de mer, ces derniers a plus petite échelle.

"Dans nos villes, la terre se limite à l’agglomération urbaine, et donc il n y a pas de terre pour faire des plantations, c est la raison pour laquelle ici nous ne produisons pas le casabe (tortilla à base de manioc râpé), ni la machuca" (une espèce de purée faite avec  le plantain vert cuit qui est par la suite pilé avec un mortier en bois), indique 'a l’agence Efe Ricardo Güity, propriétaire d’un petit hôtel à Sambo Creek.

Il a ajoute que pour préparera  le casabe et la machuca les habitants de  Sambo Creek doivent aller acheter  le manioc et le plantain à des communautés voisines, dont certaines ne sont pas garífunas, ou a La Ceiba, une ville qui grâce à l’hospitalité de ses habitants est connue comme  "La fiancée du Honduras" et "Ceibita la belle".

Le président de l’Odeco a ajouté qu’il espérait ce lundi le président Lobo annonce à Sambo Creek "trois projets importants pour les peuples garífunas en matière environnementale, éducative et en santé".

Il s agit d une résolution de l’Institut de Conservation Forestière  par le biais duquel est créé la zone protégée connue sous le nom de Zambuco, qui sera géré par les communautés garífunas de Esparta, Cayo Venado et de Nueva Go, et la signature d’une lettre d’intentions avec l’Université (d’état) National Autonome du Honduras pour que la signature des Peuples indigènes et afrohonduriens soit transmise.

Selon Álvarez, il est également prévu que le président Lobo annonce , la création du Secrétariat pour le Développement Économique des Peuples Indigènes et Afrohonduriens, ce qui constituera "un pas important vers l inclusion et la visibilisation pour le développement intégral des garífunas".

Les afrodescendants du Honduras représentent environ 10% des 7,8 millions d habitants du pays d’Amérique Centrale.

Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga  http://guyzoducamer.afrikblog.com/

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