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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
25 mars 2010

Les Afrobrésiliens encore discriminés à la télévision en plein 21ème siècle

Par: RENATA FIORE

BRASIL

SÃO PAULO – Faire partie de l’histoire de la télévision brésilienne qui en 2010 fête ses 60 ans, n’est pas chose facile. De nombreuses personnes acceptent le défi de prendre part aux reality shows, d’autres utilisent différents artifices pour apparaitre dans les nouvelles et rester présent dans les médias. Mais il y a ceux là qui ont réellement du talent et affrontent de longues files pour des castings qui durent toute la journée pour une petite place dans un feuilleton. Tout acteur passe par ce type de situation.

Mais les noirs doivent encore malheureusement faire face à un autre obstacle. Invisible et très souvent dissimulé : le préjugé.

Dimanche 21 mars a été commémoré la Journée Mondiale Contre la Discrimination Raciale, et malgré tous les moyens qui existent pour se faire voir sur le petit écran, pour les noirs, les portes ne sont pas totalement ouvertes.

D’ailleurs, selon l’Institut Brésilien de la Géographie et de la Statistique (Istituto Brasileiro de Geografia e Estática - IBGE), un peu plus de 50% de la population brésilienne est noire. Et en plein 2010, 122 ans après la Loi Áurea, dans un pays plein de mélanges raciaux, il existe encore un certain préjugé.

"Malheureusement, nous n’avons pas atteint le niveau idéal d’humanisation de la société. C’est également le cas lorsqu’on parle des médias. Le pire de tout cela est que la conscience humaniste reste un défi. Cela signifie juger les êtres humains sur la seule base d’une race, la race humaine, sans qu’importe sa couleur, son ethnie ou son mode de vie", affirme le sociologue Cristiano Bassa.

Que le préjugé existe, tout le monde le sait. Et dans le monde des célébrités? Selon José Armando Vanucci, critique de télévision, peu à peu, la télévision commence à briser certains conventionnalismes et à se rapprocher de la réalité du Pays. Cela est si vrai que l’on peut voir actuellement deux acteurs descendants de noirs dans des novelas. Camila Pitanga, dans "Cama de Gato", et Taís Araújo, dans "Viver a Vida".

Mais, comme tout ce qui est bon, il y a des limites, comme le rappelle Vanucci : "Malheureusement, il est encore nécessaire de valoriser la présence de deux noires dans des rôles majeurs. L’idéal serait de considérer le travail et non la race, car, peu importe la couleur de la peau d’un personnage. Helena et Rose sont des femmes fortes, dont les histoires peuvent être vécues par des blanches, des orientales, des noires ou des autochtones".

Source: msn

Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/

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