La télévision états-unienne ouvre les portes aux Afroaméricains
Photo: Archivo particular
De gauche à droite: Marg Helgenberger, Paul Guylfoyle et Laurence Fishburne, de 'C.S.I'.
'C.S.I.' et les nouveaux projets poilciers auront des acteurs de 'race noire' comme protagonistes.
Il y a cinq ans, une reprise de la série Kojak, le célèbre détective chauve et amateur de confiseries qui immortalisa l’acteur Telly Savalas dans les années 70, ne put soutenir son audience. Malgré l’expérience de l’acteur afroaméricain Ving Rhames (l’acteur principal), la trame n’allait pas plaire et la série fut annulée après sa première saison.
Même si le pari était risqué pour la chaine américaine à l’époque, la situation a désormais radicalement changé, puisque les acteurs Noirs sont les protagonistes de plus en plus de séries et de projets ambitieux à la télévision américaine.
Laurence Fishburne, choisi comme acteur de C.S.I. en remplacement de William Petersen en est un bon exemple. Dans son rôle du docteur Raymond Langston, il est regardé en moyenne par 100 millions de spectateurs dans le monde entier.
On se souvient également de Fishburne, qui a fait le saut au petit écran après une carrière intense au cinéma, comme le premier acteur noir à avoir interprété Otelo au cinéma en 1995.
Il n’est pas le seul. Désormais Forest Whitaker (Le Dernier Roi d’Écosse) est l’acteur principal d’une nouvelle série policière basée sur le succès de Criminal Minds.
C’est également le cas de la britannique Gugu Mbatha-Raw, qui jouera un rôle dans Undercovers, le projet le plus récent de J.J. Abrahams, (créateur de Lost et d’Alias); qui tourne autour d’un couple qui cache une vie consacrée à l’espionnage.
Mbatha-Raw a participé à la nouvelle version de la série de science fiction Dr Who. L’acteur Dennis Haysbert, un des premiers à interpréter un président noir à la télévision pendant quatre saisons dans la série 24, a amené la chaine NBC à étudier la possibilité de mettre à l’écran Making Friends With Black People, une comédie sur un afroaméricain qui se consacre à la politique, une trame devenue familière depuis le phénomène présidentiel de Barack Obama.
Bien que les minorités raciales ont une apparition garantie dans les productions télévisuelles états-uniennes, le nouveau terrain gagné (c’était déjà le cas dans la comédie depuis de nombreuses années) est lié aux changements politiques expérimentés par le pays dans son histoire récente.
Ce panorama est partagé par Jada Pinkett, actrice et épouse de Will Smith, qui a un travail garanti grâce à la confirmation de Hawthorne, un drame médical sur TNT.
"La planète est en train de changer et la télévision devra le refléter", disait Shonda Rhimes, la productrice de Grey's Anatomy'dans une phrase célèbre lors d’une entrevue. Cette série s’est caractérisée par le fait de compter trois personnages principaux noirs. Dommage pour Ving Rhames, puisque l’époque actuelle aurait été la meilleure pour garder Kojak en vie.
Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/