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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
15 novembre 2009

Des œuvres du poète afrocolombien Candelario Obeso seront rééditées

Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga

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Le ministère de la Culture et l'Université de Cartagena ont uni leurs forces pour rééditer les premières œuvres de Candelario Obeso.

Bogotá, Novembre 2009. Dans le cadre de la commémoration de l’Année Obeso- Artel 2009 (Año Obeso- Artel 2009), le service littéraire du ministère de la Culture et l'Université de Cartagena présentent la réédition de "Cantos populares de mi tierra", (chants populaires de ma terre1877) et de "Secundino el zapatero " (Secundino le cordonnier ' -1880), œuvres majeures de Candelario Obeso, l'un des représentants les plus importants de la poésie noire en Colombie.

Ces œuvres de l’écrivain de Mompox feront partie de la collection Reino Errante’ de la bibliothèque de littérature de la Caraïbe colombienne. La préface, écrite par les chercheurs Lázaro Valdelomar et Javier Ortiz Cassiani, comprend une étude minutieuse  autour de la vie de l'auteur et de la valeur de son œuvre.

Cantos populares de mi tierra’, travail le plus représentatif d’Obeso, a été écrit en 1877. Dans le recueil de poèmes on voit bien l'influence de la littérature du milieu du siècle dont la source de dynamisme la plus forte fut la tertulia El Mosaico avec ses études de mœurs, où la vogue et la marginalité sont représentés.

À travers sa prose, on peut écouter le son de la vogue et les chansons mélancoliques qui accompagnaient la difficile navigation sur la rivière Magdalena. Une autre fois, on revit les épisodes de l'exclusion, de la marginalisation et de la pauvreté des Afro-Colombiens de l'époque. Obeso a dédié son poème ‘Canción del boga ausente’ aux deux grammairiens et aux philologues  les plus importants du pas au dix-neuvième siècle: Rufino José Cuervo et Miguel Antonio Caro.

Dans 'Secundino el zapatero ’ écrit en 1880, l'objectif d’Obeso était de montrer les valeurs de l’artisan travailleur, décent. Dans cette comédie, plutôt que d’ignorer des combats des siens, Obeso met à nu les pratiques de corruption et d’arrivisme qui prévalent dans la société bogotaine.

À travers le Programme de Récupération de la Mémoire Littéraire du pays, le ministère cherche à souligner la vie et l'œuvre de ce poète et écrivain afrodescendant, un homme qui dans sa courte vie a tâché avec effort et talent de se bâtir une place sur la scène littéraire nationale.

Selon le ministre de la Culture Paula Marcela Moreno, "par son écriture, Candelario Obeso configure une région, un moment historique, un regard sur le monde et l’usage unique du langage. Rééditer son travail est une façon de récupérer la mémoire, de nous reconnaître comme les Colombiens, de dialoguer avec notre passé et de le mettre entre les mains des nouvelles générations. "

À propos de Candelario Obesoobeso

Il est né à Mompox le 12 Janvier 1849. Professeur, romancier et traducteur. On lui reconnait le mérite d’être le pionnier de la poésie noire en Colombie.

Obeso a fait ses études au Collège de Pinillos de Mompox. En 1886, il déménage à Bogota où il a obtenu une bourse pour étudier au collège militaire, fondé par le général Tomás Cipriano de Mosquera. Par la suite, il intègre la Faculté de Génie de l’Université Nationale et plus tard le  Droit et les Sciences Politiques, où il obtient un diplôme de maîtrise.

Sa situation économique critique, les barrières raciales et son caractère aventureux l'ont conduit à avoir une vie de déplacements constants et à exercer les métiers les plus variés: l'instituteur à Sucre, chef adjoint du bataillon des Cazadores lors de la guerre de 1876, le trésorier municipal à Magangué, interprète national à Panama et consul à Tours en France. Sa permanence à ces postes fut éphémère. Il ne développa pas une carrière politique significative. Il se suicida à Bogota en 1884.

Polyglotte et polygraphe, il traduisit Shakespeare, Musset, Victor Hugo et Tennyson à l’Espagnol. La collection «Cantos populares de mi tierra», contient toutes ses œuvres en vers, écrits dans une tentative de figuration de langue dialectale, tels qu’il l’entendit chez les paysans des bords de la rivière Magdalena.

Ses autres publications littéraires sont "La familia Pygmalion" (roman), 1871, ‘Lectura para tí’, prose amoureuse avec des poèmes originaux et des traductions, 1878, et ‘La lucha de la vida’, poème dramatique autobiographique, 1882.

Pour plus d'informations, contactez:
Lezama Jaime Acuña
Sensibilisation et Media Group
Ministère de la Culture - Colombie
Téléphone: (057-1) 3424100 EXTES. 3152 ou 3147
Mobile: (057) 3015988079

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