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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
3 septembre 2009

Entrevue Serena Williams, la reine des courts

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Serena Williams continue de dominer son sport- sans parler de presque toutes les autres aventures dans lesquelles elle se lance


Par INGRID SKJONG

On pardonne facilement à Serena Williams de sembler fatiguée. Alors qu’elle vient tout juste de remporter son troisième titre en simple et son quatrième en double aux côtés de sa sœur aînée Venus à Wimbledon au moment de cet entretien, - la joueuse de tennis âgée de 27 ans est décontractée et prolixe bien qu’elle ait repris sa routine normale d’avant-victoire.

Serena peut se vanter d’avoir remporté 11 titres du Grand Chelem et d’occuper actuellement le second rang au classement mondial. Mais au-delà de tennis, elle est passée du statut de jeune phénomène à celui de femme d’affaires entreprenante (elle a lancé sa propre maison de couture, Aneres, ainsi qu’une collection pour Mission Skincare sur HSN) souvent sous les feux des projecteurs (on l’aperçoit fréquemment en public avec son petit ami Common) qui désire donner en retour.

HAMPTONS: Félicitations cette grande victoire. N’êtes-vous pas de moins en moins enthousiaste après chaque trophée?

SERENA WILLIAMS: Eh bien, chacune des victoires est vraiment excitante, plus excitante que la dernière. C'est comme si on achète une nouvelle paire de chaussures: on veut une nouvelle paire et on a toujours besoin d’une nouvelle paire, alors c'est simplement le plus fort des sentiments.

H: Vénus et vous êtes incroyablement puissantes et vous vous affrontez souvent. De quelle manière et à quel point se manifeste votre compétitivité?

SW: Nous sommes toujours extrêmement compétitives, mais ça s’arrête sur le terrain. Nous nous donnons toujours à 100 pour cent, mais quand c'est fini, ça s’arrête aussi là pour nous. Je souhaite toujours le meilleur pour elle et elle souhaite le meilleur pour moi, donc quand on y pense, c'est ce pour quoi nous avons travaillé toute nos vies. C'est vraiment une bénédiction.

SW

H: Pourquoi rester dans le circuit du double?

SW: On plaisante tout le temps en disant que [c’est] parce qu’elle est tellement bonne en double qu’elle fait tout le travail alors que moi je dors en quelque sorte. C'est amusant, nous avons plaisir à être là. Et honnêtement, le double compte comme tout autre titre. Ils s'additionnent.

H: Préférez-vous les entrainements ou la compétition?

SW: Oh mon Dieu, je suis plutôt tout à fait compétition. Je déteste les entrainements! Autrement, je déteste même la salle de gym. Je me demande souvent comment je suis devenue une athlète, car je déteste le gym, je déteste les entrainements, je n'aime pas courir, je n'aime rien de tout cela.

H: Vous aimez donc simplement descendre sur le terrain et jouer comme vous savez le faire.


SW:
Non, même pas. Ce que j'aime, c'est surtout les récompenses, le trophée. Je sais tout le travail qui est nécessaire pour y parvenir et évidemment, il faut jouer le match, et ça aussi c’est agréable. Mais pour moi, le plus agréable, c’est le résultat final. C'est du genre, OK, tu vois? Ça en valait la peine.

H: Vous serez présente à l'US Open – qu’est ce que vous aimez les plus de ce tournoi?

SW: Le fait que ce soit à New York, c'est un endroit tout simplement extraordinaire, un super endroit pour jouer. C’est simple, il n y a rien de mieux que New York. [Les fans] sont très bruyants et vraiment, vraiment cools. Il n'ya rien de tel que l'US Open, parce que les fans sont des New-Yorkais et ils rentrent vraiment dans le match. Ils ne restent pas tranquilles comme les amateurs de tennis typiques.

H: D'où provient cette grande votre volonté qui vous anime ?

SW:

Je pense qu’elle a toujours été en moi. Je me souviens lorsque j'étais jeune, je devais  étudier pour un examen d'orthographe et je voulais tellement bien le faire que je suis restée éveillée toute la nuit. J'étais tellement perfectionniste pour cet exam, et je pense que je suis  simplement ainsi dans tout ce que je fais. Il faut que ce soit parfait. Et ce n'est pas seulement au tennis. C'est comme ça pour tout ce que je fais.

H: Qu’est ce qui vous a poussé à vous essayer à la mode?

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SW:

Toute ma vie j'ai été impliquée dans la mode. Je me souviens lorsque j'étais plus jeune, j'avais l'habitude de coudre et de confectionner des vêtements. Ma mère cousait. Et puis je me suis spécialisée dans la mode à l’université et j'ai pu véritablement apprendre le métier. C’était naturel pour moi de lancer ma propre affaire par la suite. Je travaille également avec Nike, nous confectionnons des choses que je porte sur le court et grâce à mon expérience, je sais ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.

H: Vous aimez aussi donner en retour.

SW:

Je suis vraiment dans l'éducation. Nous n'avions pas le droit de rapporter des B ou des C à la maison. Quand on est une athlète, tout peut arriver n'importe quel jour, et mon père et ma mère ont toujours pensé que nous avions besoin de quelque chose sur laquelle se rabattre. Il ya tant d'enfants dans ce pays et dans d'autres pays qui n'ont pas une éducation et ils souffrent parce qu'ils ne peuvent pas apprendre ou ils n'apprennent pas tout simplement. Aux États-Unis, je contribue au financement de collèges et j’aide des enfants à accéder au collège. On leur offre des bourses. Je viens juste d'ouvrir une école au Kenya, à trois heures de Nairobi que j’ai appelé Serena Williams Secondary School. Nous avons fait des dons d'ordinateurs Hewlett Packard, et au moment où nous quittions l'école, les enfants étaient en ligne. C'est tout simplement la meilleure chose.

H: Beaucoup de gens vous admirent. Et vous, qui admirez-vous?


SW:
Je dirais à coup sûr mes parents et mes sœurs. Je pense que le problème des nos jours c’est que parfois, les gens cherchent beaucoup trop des gens éloignés pour être leur modèle. Je crois qu’il est vraiment important d'avoir des modèles positifs à la maison. Ça peut être suffisant.

Traduit de l’Anglais par Guy Everard Mbarga

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