“Je suis très contente du fait que nous allons finalement avoir un produit qui parle de l'afrodiaspora”, déclarait  l'anthropologue Sheila Walker en lançant le premier atelier de la Quatrième Rencontre Internationale du Groupe Barlovento (Cuarto Encuentro Internacional del Grupo Barlovento), qui se tenait  dans la ville de La Paz du 18 mai au 24 mai.

L'activité était organisée par le Programme de Recherche  Stratégique en Bolivie (Programa de Investigación Estratégica en Bolivia - PIEB), la Fondation des Afrodescendants Pierre Andavérez Peralta (Fundación de Afrodescemdientes Pedro Andavérez Peralta - Fundafro) et Afrodiaspora Inc. Et elle a pu compter sur le patronage  du Ministère de Cultures de la Bolivie, la Fondation Interaméricaine (FIA) et du Musée d'Ethnographie et du Folklore(MUSEF).

Avec des participants venus de l'Argentine, de la Bolivie, du Chili, de la Colombie, de l'Équateur, du Paraguay, du Pérou, de l'Uruguay et des États-Unis, la rencontre a été dénommée “ Produire le savoir de l’intérieur ”. (“ Generando conocimiento desde adentro ”.)

Les Afro-Sud-américains parlent de leur peuples”, tel est le nom du livre qui sera prochainement édité. Au cours des sept jours de sa durée, diverses activités d’accès libre et d’autres à huis-clos – certaines  académiques, les autres de dialogue ouvert, – ont permis de partager les critères et les connaissances qui permettent d'avancer dans une approche de la vraie histoire et de la vraie contribution du peuple africain aux pays sud-américains.

L'économiste, historien et chercheur Juan Angola Maconde, représentant de Fundafro, a expliqué que l'importance de la Quatrième Rencontre Internationale du Groupe Barlovento réside dans le fait qu’elle servira à réfléchir sur l'exclusion et l'invisibilité dans laquelle a été plongé la population afrodescendante.

Les organisateurs ont permis  que les membres du Groupe Barlovento dialoguent avec la société bolivienne et avec des institutions académiques et universitaires lors des rencontres ouvertes au public, une autre manière de générer une connaissance de l’intérieur.

La première rencontre du Groupe Barlovento avait eu lieu au Venezuela en 2003, avec des leaders afrodescendants de chaque pays d’Amérique du Sud, excepté le Brésil.

Selon l'une de ses administratrices, l'anthropologue américaine Sheila Walker,
“chaque personne devait écrire sur la réalité de sa communauté dans le contexte du pays et sur la création d'un curriculum(éducatif) sur les afrolatinos, sur la base de sa propre expérience, et non dans une perspective imposée de l’extérieur”.

L'approche proposée par le Groupe Barlovento soutient que l'histoire de l'Amérique Latine n'a pas commencé avec l'arrivée des Espagnols amenant des esclaves d’Afrique, mais plutôt avec des sociétés africaines ayant une  histoire, une culture et une  technologie arrivées sur les côtes américaines.

Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga

http://www.pieb.com.bo/sec_dossier.php?idn=3900&id=3906&c=2