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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
21 avril 2009

Le Brésil pour la création d’un indicateur évaluant les mesures antiracisme

Source : O Dia Online - Rio de Janeiro RJ, Béazil

Brasília – Le Chef de la Délégation brésilienne à la Conférence de Révision de Durban qui évaluera et élargira l’accord contre la discrimination raciale défini par l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 2001, le ministre du Secrétariat Spécial de Promotion de Politiques d’Égalité Raciale (Seppir), Edson Santos, défendra l’idée de la création d’un indicateur visant à évaluer l’évolution des mesures de réductions de la discrimination raciale. La réunion débute ce matin et se tiendra jusqu’au 24 avril au siège de l’Onu à Genève (Suisse).

La définition d’un indicateur, suivant le modèle de l’Indice de Développement Humain (IDH) permettra l’accompagnement des politiques de promotion de l’égalité raciale selon le ministre. L’application effective dans chaque pays des mécanismes anti-discrimination définis par l’Onu est une des principales demandes de la société civile.

L’indicateur serait un mécanisme de mesure de l’évolution de la société dans la promotion de l’égalité raciale à partir de mécanismes de discrimination positive, de formation de jeunes universitaires, d’accès à l’emploi, à la santé. Ce sont des indicateurs qui nous permettraient d’évaluer la réduction des inégalités raciales dans le monde à partir de ces données, de ses politiques”, détaille le ministre en entrevue avec Agência Brasil.

Selon le directeur-exécutif de l’organisation non gouvernementale Ágere Cooperação em Advocacy et secrétaire national des actions avec la société et le gouvernement de la Communauté Bahá´í,  Iradj Roberto Eghrari, nommé rapporteur de la Conférence de l’Onu, la création d’un indicateur spécifique pour l’inégalité raciale “reste l’objet de négociations”.

Ce que l’on peut déjà trouver sur le document de travail de la réunion – et qui devra être ratifié par les ministres d’État en fin de semaine – c’est l’obligation de la collecte des données et la désagrégation des informations selon la race et l’ethnie par exemple.

Il s’agit là du premier pas avant de parler des indices. Certains pays sont réservés quant à l’idée de la collecte des données. Il y a des pays en Amérique Latine dont le recensement ne dit pas qui est blanc et qui est noir, et qui disent qu’ils ne le font pas car cela serait une mesure de discrimination. Évidemment, ce n’est pas vrai. Si je ne sais pas comment le noir est traité un hôpital public par rapport à un blanc, je ne saurais jamais comment améliorer le service offert à un noir”, explique-t-il.

L’adoption d’actions affirmatives sera également défendue  par la délégation brésilienne, selon Edson Santos. “Nous pensons que ces expériences en faveur des secteurs vulnérables du point de vue social sont les mécanismes qui créeront des opportunités pour la qualification et l’insertion dans les carrières les plus sophistiquées sur le marché du travail”, indique-t-il en référence aux politiques de quotas d’accès aux universités publiques.

Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga

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