Les enfants Afroéquatoriens d’Esmeraldas en manque de soins
Dans la province, il faut travailler avec les familles qui ne connaissent pas les soins nécessaires pour les bébés. Selon un rapport publié en Juin 2008 par l’Unicef, l’Équateur, est classé 101ème sur 189 pays qui se situent à un niveau moyen de développement en ce qui concerne le taux de mortalité infantile. En septembre de l’année dernière a été lancé au Chili le plan de Coopération “Agissons tout de suite pour les mères et les enfants”, qui a pour but de réduire la mortalité infantile et celle des femmes qui accouchent en Amérique Latine. Dans sa première phase, l’initiative se développe au Brésil, en Équateur et en Bolivie. Juana Pontón, une Afroéquatorienne de la province d’Esmeraldas a un bébé de deux semaines. Elle a accouché chez elle, assistée par des voisines. Et il s’agissait de son sixième accouchement, même si elle n’a plus six enfants, car seulement quatre sur les six ont survécu. Les deux autres sont morts au cours de leur premier mois de vie. car cela me fait beaucoup de peine et tout le travail de la grossesse est terrible, mais les enfants sont très faibles. S’il doit vivre, il vivra, sinon, on ne peut que se résigner. Que peut-on y faire?”, dit-elle, entre la résignation et de méconnaissance des soins nécessaires pour un nouveau-né. Le bébé n’a encore reçu aucun vaccin, et n’a visité aucun docteur, car sa mère dit qu’elle ressent toujours des douleurs et qu’elle ne peut pas se déplacer avec ses quatre enfants pour se rendre dans un centre de santé. Elle attend de mieux se sentir pour aller leur faire passer un bilan de santé. (Instituto Ecuatoriano de Estadísticas y Censos -INEC), dans la province d’Esmeraldas, 45% des 453.557 habitants ont moins de 18 ans. Parmi eux, 37% vivent en zones rurales, ce qui signifie un taux élevé de population infantile qui nécessite des soins en fonction leur âge. Dans le même temps, une étude de l’Observatoire des Droits de l’Enfance et de l’Adolescence (Observatorio de Derechos de la Niñez y Adolescencia - ODNA) révèle que les enfants Afroéquatoriens sont davantage vulnérables. Selon l’étude, chez ce secteur de la population (les afros) 18 enfants nés vivants sur 1000 meurent, alors que ce taux descend à 10 pour les enfants non afros. La problématique du groupe vulnérable provient principalement de la négligence des parents, selon ce qui est établi par les autorités et selon ce que démontrent les rapports statistiques. affirme que les Afroéquatoriens ont des familles nombreuses, et lorsqu’un enfant nait “ils préfèrent en prendre soin chez eux, car ils ne peuvent pas laisser leurs autres enfants seuls ou alors ils ne disposent pas des ressources nécessaires ”, indique-t-elle. La fonctionnaire de la santé confirme même que ce type d’exemples est régulier, car les géniteurs, “lorsque leur enfant attrape une maladie, ils ne l’amènent se faire soigner que quand il est trop tard”. qu’à Esmeraldas, 44% des petits enfants sont encore exposés aux coups et aux insultes des adultes, et que s’il existe effectivement une couverture de 36% de soins aux enfants grâce à des programmes de développement, seulement 57% les suivent pendant deux heures par semaine et les autres 43% entre 3 et 8 heures. de quatre enfants et reconnait qu’elle n’envoie ses enfants (Tous ayant moins de 4 ans) dans des services de garde que quand elle a des occupations, car “les enfants dérangent”. connaissances ou leurs habiletés. services 3 heures par semaines seulement, car son mari n’accepte pas qu’elle les y laisse plus longtemps. de travailler à la prise de consciente des familles, étant donné que le nombre de leurs enfants, leur situation économique, culturelle et sociale les conduisent à prendre des décisions non recommandables pour solutionner leurs problèmes ”. Certaines vont ainsi voir leurs voisines guérisseuses pour prendre des médicaments faits maisons qui peuvent aggraver la situation clinique des enfants. grossesse, les femmes assistent désormais aux bilans de santé durant lesquels on leur explique l’importance des soins médicaux pour le bébé. indique qu’au cours des 5 dernières années, la capacité de soins aux enfants s’est améliorée, mais elle précise qu’un taux élevé d’enfant ne reçoit toujours pas l’attention nécessaire. les maladies de la tendre enfance, les mineurs doivent affronter des problèmes de malnutrition et de négligence familiale. un des programmes de soins quotidien, que ce soit dans les institutions publiques ou privés, ou encore par les ONG. De même, 42% des programmes de soin sont concentrées dans les zones les plus pauvres dans lesquelles se rendent 5% plus d’enfants non afroéquatoriens. travail doit être centré sur les 64% de mineurs restants qui ne reçoivent aucune assistance. Certains parents se chargent de lutter sur ce point. Sandra Espinoza, une mère vivant dans la communauté prend s’occupe des enfants des familles qui habitent dans la coopérative Twintza, dans le centre “Aide moi à grandir heureux”, qui accueille une moyenne de 45 enfants de moins de 5 ans. parents ne “voient pas l’importance d’amener leurs enfants pour qu’ils apprennent de nouvelles choses ”. Sandra raconte qu’environ 500 familles habitent dans ce secteur et chacune d’elle a entre 2 et 4 enfants, ce qui expliquerait le fait que le nombre de deux qui fréquentent le centre est très faible. Malgré cela, cette mère de la communauté insiste dans son travail qu’elle a commencé il y a quatre ans. ce phénomène obéit au type de structure familiale dans lequel vivent la majorité des enfants. “Il s’agit pour la plupart de foyers dysfonctionnels dans lesquels vivent des enfants de pères différents, avec un beau-père ou une belle-mère, qui a de son côté d’autres enfants. Ce sont eux qui infligent la plus grande partie des châtiments physiques”, affirme-t-elle. psychothérapeute de l’Hôpital d’Esmeraldas, considère qu’au cours des dernières années, une avancée significative a eu lieu en ce qui concerne les conditions de vie des enfants. les centres de santé suite à des actes de maltraitance ont diminué. Mais elle soutient fermement qu’il faut continuer à construire le bagage culturel et familial à Esmeraldas. Lucía Real Hidalgo lreal@telegrafo.com.ec Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga http://www.telegrafo.com.ec/diversidad/noticia/archive/diversidad/2009/04/01/Ni_F100_os-afro-en-Esmeraldas-enfrentan-la-desatenci_F300_n.aspx | |