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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
28 mars 2009

Festival International de cajón Afropéruvien en Avril

II FESTIVAL INTERNACIONAL DE CAJÓN PERUANO. Del 11 al 15 de abril

L'instrument musical afropéruvien le plus répandu dans le monde, déclaré Patrimoine Culturel de la Nation célèbrera bientôt sa fête. Le 1er avril prochain débute le Deuxième Festival International de Cajon (II Festival Internacional del Cajón) événement organisé par Rafael Santa Cruz. Faisons plus ample connaissance avec l'histoire du véritable roi de la Musique Afropéruvienne: LE CAJÓN.

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Il y avait un petit problème : les espagnols estimaient qu'il leur appartenait. Ils disent même qu'ils l'avaient breveté. La confusion a débuté lorsque le populaire Caitro Soto, en signe d'amitié et de courtoisie, offrit un cajón péruvien au grand guitariste espagnol Paco de Lucía au milieu des années soixante dix. Le mois suivant, Paco de Lucía l'incluait déjà dans ses présentations. Ainsi, en peu de temps, cet instrument de percussion singulier s'incorpora peu à peu dans la musique  flamenca comme s'il lui appartenait. Sa versatilité a même permis qu'on l'intègre à des genres plus modernes tels que le rock, la musique ethnique et les fusions.

Ainsi, face à un malentendu aussi grand, la percussionniste María del Carmen Dongo et l'Institut National de la Culture (Instituto Nacional de Cultura - INC) ont lancé une campagne pour récupérer le cajón comme patrimoine culturel péruvien. Car en fait il s'agit d'un pillage –bien que cela se soit produit sans malice- et il ne pouvait pas rester impuni. C'est ainsi que le 10 août 2001, par le biais de la Résolution Directionnelle Nº 798, l'Institut National de la Culture déclara le cajón  Patrimoine Culturel de la Nation comme il se devait.

Bref historique

Selon le Dictionnaire Encyclopédique du Pérou (Diccionario Enciclopédico del Perú) d’Alberto Tauro del Pino, le cajón péruvien provient des instruments tels que la kwakwa ou l’undembo des congos. Ce qui est certain c'est qu'il s'agit du patrimoine musical le plus représentatif de la culture noire au Pérou, car, si ses origines sont effectivement africaines –il est arrivé sur nos côtes par le biais des esclaves Noirs  qui s'établirent dans notre pays au 16ème siècle-, sa forme actuelle, son façonnage, est définitivement péruvienne.

Le  décimiste Nicomedes Santa Cruz, dans un article intitulé  “Su Majestad el Cajón” (Sa Majesté le Cajon)–publié dans Le  Dominical de El Comercio le 14 décembre 1969 (voir l’entrée  “Su Majestad el Cajón”), considère que cet instrument est né en même temps que la musique et les danses créoles, c'est-à-dire qu'il s'est développé dès le milieu du 19ème siècle. L'histoire nous dit que sa création date de 1850, quand on avait interdit le tambour aux noirs, puisque des documents datant du 19ème siècle démontrent l'utilisation des cajons dans des expressions musicales de cette époque, tel que la zamacueca (qui allait être rebaptisée  marinera). Le  cajón est le successeur de la botija, la calabaza du nord (checo) et du tamborete. Au milieu du 20ème siècle, le cajón, qui était déjà présent dans la musique noire, dans la marinera et dans le tondero, fut également incorporé à la valse. Yolanda Vigil, célèbre interprète de ce genre et également connue sous le nom de La Peruana, se présentait à cette époque accompagnée par le joueur de Cajon (le cajoneador) Francisco Monserrate, qui conçut un cajón plus étroit; à la même époque également, il y en a qui sont plus aplatis et larges.

Il fallut attendre la fin des années cinquante pour que le maître Abelardo Vásquez lui donne ses mesures actuelles. Ce cajón –qui a déjà environ un demi-siècle de vie-est celui qui a fait le tour du monde.

Les rythmes afropéruviens et avec eux le son du cajón, sont devenus populaires à partir des années 50 avec l’apparition de la compagnie Pancho Fierro, de José Durand. Cette dernière fut suivie par Cumanana, groupe formé par  Nicomedes et Victoria Santa Cruz, qui en 1964 enregistra un disque du même nom et un autre du nom de Socavón, en 1975. Le groupe Perú Negro, fondé en 1969 par Ronaldo Campos allait le faire connaître à l’étranger avec ses présentations dans lesquelles se distinguent des pièces exclusives pour le cajón.

L'art de percuter

Le cajonero ou cajoneador s'assoit sur le cajón pour percuter. Il place ses pieds sur les deux extrémités  et au milieu, il place ses mains qui tapent la  “face” de l’instrument. Pour obtenir des sons graves, il doit frapper le milieu du cajón avec la paume des mains et des fois également avec les doigts. Les aigus s'obtiennent uniquement en tapant avec les doigts, excepté le pouce, sur la partie supérieure. Les cajons les plus répandus sont ceux qui émettent les sons graves. Quand il s'agit d'un ensemble, on utilise plus qu’un cajón, qui doivent avoir des tons différents. Par exemple, on peut combiner le son   d'un un cajón braillard –dont les clous sont un peu décollés– c'est-à-dire avec des vis ajustées. La taille de l'instrument a également une influence sur le type de son qu'il émet. Les petits produisent des sons aigus, tandis que les grands produisent des tons graves.

Photo: Archive El Comercio. Eduardo López Velarde

http://caneteartenegro.blogspot.com/

Traduit de l'espagnol par Guy Everad Mbarga

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E
nous sommes un groupemusical Dénommé WEHENO-GROOVE de worldmusique et souhaitons participer à votre festival.Quelles sont les conditions à remplire?<br /> <br /> Elvis NATOU<br /> Tel 00242 629 69 62
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