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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
1 novembre 2008

Discrimination raciale en Colombie

Par: Cecilia Orozco Tascón

Ces derniers jours, la conduite raciste, qui est répandue chez beaucoup et qui n'est presque jamais admise s’est manifestée de manière évidente.

La Cours Suprême a sanctionné trois bars de la zone rose exclusive de Bogotá qui ont interdit l’accès à sept afrodescendants. D’autres discothèques de Cartagena avaient également été sanctionnées par les juges pour un comportement semblable. Et s’il n y a pas plus de jugements contre les lieux d’animations de la haute société, par exemple ceux de  Cali, ce n’est pas parce que ces pratiques indignes ne s’y produisent pas, mais parce que personne n’a pris la peine de demander aux discriminés, probablement parce qu’ils se disent que les choes ne changeront pas, et ils le feront encore moins pour une satanée erreur judiciaire.

Mais si dans le pays on ne bouge pas le moindrement dans ce cadre, peut-être parce que cela intéresse peu de monde, au niveau International, les choses peuvent se passer autrement.
Jeudi prochain (en fait le 23 Octobre) aura lieu une intéressante réunion à Washington qui aura peut être des répercussions sur cette région, l’une des trois détenant la plus grande concentration de la population de race noire. Comme on le sait. Des chercheurs de l’Université des Andes et de l’Observatoire de la Discrimination Raciale ont rendez-vous avec la Commission Interaméricaine des Droits Humains en vue de révéler la grave violation du principe d’égalité dont souffrent les afrodescendants aux niveaux nationaux, selon les découvertes du Premier  Rapport sur la Discrimination de la population afrocolombienne qui est en cours d’élaboration depuis deux ans.


“L’idée selon laquelle il n y a pas de racisme en Colombie parce que, à la différence de l’Afrique du Sud ou des États-Unis, toutes les races et les cultures ont fusionné pour toujours en une synthèse heureuse”, est mise en doute, car il n’existe pas de démocratie raciale véritable, écrivait l’un des chercheurs, le  sociologue et avocat César Rodríguez.

On ne pas conclure, comme l’indique ce professeur, que les blancs, métisses et noirs jouissons des mêmes droits simplement parce que “en fin de compte, nous dansons tous la salsa, le merengue ou la champeta et nous idolatrons notre Sélection noire” de football.

Les chiffres et les faits contredisent ceux qui croient à ce mensonge pour laver leur conscience. Prenons juste quelques exemples du travail en question:

* L’État ne s’est pas intéressé à savoir combien de citoyens Noirs vivent sur son territoire. Il n’a pas été établi si le pourcentage de la population afrodescendante est de 1,2% du total national, comme l’indique l’Enquête des Ménages ( Encuesta de Hogares) 2004, ou s’il est de 27%, selon le Plan de Développement des Afrocolombiens(Plan de Desarrollo de los afrocolombianos) qui reste en vigueur. Et l’écart en terme de pourcentage est si élevé…

* La probabilité qu’un citoyen de race noire soit victime de déplacement forcé est de 84% plus élevée que pour un blanc ou un métisse.

* Le taux de mortalité infantile chez les petites filles noires de Colombie est plus que deux fois supérieur à celui de la population nationale.

* Les hommes afrodescendants vivent six années de moins que la moyenne nationale et les femmes de cette race peuvent vivre onze ans de moins que les autres.

* La possibilité qu’une personne de race noire souffre de la faim est plus de deux fois supérieure que pour une métisse.

J’imagine que les gouvernements des blancs ou de ceux qui croient qu’ils le sont, ont quelque chose à voir avec cette situation dramatique. Ou, peut-être que ça ne les concerne pas?

Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga

http://www.elpais.com.co/historico/oct182008/OPN/opi1.html

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