L'Agenda Afrodescendant en discussion à Cartegena de Los Indias

18 octobre 2008

Les leaders culturels de l’Amérique Ibérique se réunissent à Cartagena pour définir les politiques relatives au travail effectué avec les communautés afrodescendantes dont la population est de 150 millions d’Habitants en Amérique Latine et dans la Caraïbe. Depuis jeudi dernier et jusqu’à samedi, 9 ministres de la Culture de la région et 31 experts internationaux y seront présent en compagnie des leaders colombiens.

“Discuter de l’Agenda Afrodescendant dans les Amériques signifie reconnaître les avancées que certains mouvements sociaux, académiques et les gouvernements ont obtenu, mais également les défis que nous avons en terme de développement intégral”, a indiqué Paula Marcela Moreno, la ministre de la Culture colombienne.

Les accords et les engagements auxquels aboutiront les leaders ne resteront pas uniquement consignés dans la Déclaration de Cartagena en fin de journée, mais seront sous la loupe de l’Observatoire Afrolatino que lancera le ministre de la Culture Brésilien Juca Ferreira, et Zulú Araujo de la Fondation Palmares.

Parmi les participants internationaux se trouvent des représentants de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), des Nations Unies et de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

Quelques données et chiffres

· En Amérique Latine et dans la Caraïbe, on estime à près de 150 millions la population de descendants africains dont la mémoire historique et du patrimoine patrimonial est encore à identifier, documenter, systématiser et à préserver.

· Actuellement, la diaspora africaine représente environ 30 % de la population totale de l’Amérique Latine et de la Caraïbes. Les pays ayant la plus forte représentativité sont la République Dominicaine (90%), le Brésil (50%), Cuba (30 %), la Colombie (20%) et le Venezuela (10 %). *

· Le processus migratoire forcé de l’Afrique vers les Amériques a constitué le plus grand flux massif de personnes dans toute l’histoire de l’humanité . Plus de 11 millions d’hommes, de femmes, d’enfants ont dû recréer leur destin malgré l’adversité.