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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
16 juin 2008

Tribune : Obama et LE RÊVE du King

Par Carlos Heitor Cony

Traduction du Portugais : Guy Everard Mbarga

RIO DE JANEIRO – Je comprends l’euphorie provoquée par la candidature de Barack Obama à Présidence des États-Unis pour le Parti Démocrate, mais je n’y prends pas part. Je ne pense pas que le gouvernement de la nation la plus puissante au monde soit plus sympathique du fait d’avoir à sa tête un noir aux idées libérales et dont la biographie est intéressante, et à ce que l’on sait digne de respect.

Le facteur racial ne devrait pas compter. Il y a eu des blancs comme Hitler et Staline, des jaunes comme Mao, des noirs tels que Idi Amin Dada et François Duvalier, et tous furent des dictateurs sanguinaires. La couleur ne devrait pas être prise comme un outil de mesure de la valeur, pour le bien ou pour le mal.

Cependant, je ne suis pas antipathique à l’idée qu’une grande nation - dans laquelle il y a seulement 40 ans, il lui était possible de ne pas pouvoir s’assoir sur les mêmes bancs qu’un blanc dans un autobus - soit gouvernée par un noir.

Avec une ascendance africaine et un background non-chrétien (?), dans un pays où 80% des personnes sont chrétiennes, il ne pourrait pas utiliser les toilettes publiques destinées aux  "Wasp" – les blancs, anglo-saxons et protestants. Ses enfants ne pourraient pas fréquenter les meilleures écoles et universités.


Dans ce cas particulier, le choix d’Obama doit être salué non pas du fait qu’il est un candidat meilleur que les autres, mais parce qu’il est le symbole du dépassement d’un préjugé racial injustifiable qui a perduré jusqu’à la fin des années 60 du siècle dernier.

Dans son fameux discours "I have a dream",  Martin Luther King rêvait d’une société égalitaire et juste, sans discrimination raciale. Non pas nécessairement d’un gouvernement présidé par un noir. Malgré cela, il fut assassiné par la haine d’un fou furieux blanc.


Le choix de Barack Obama souligne un changement immense et salutable dans la société nord-américaine. Mais en aucun cas une garantie qu’il sera un meilleur président que les autres.

Source: Folha de S. Paulo, 12 juin 2008

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