par Jesus "Chucho" Garcia

Depuis sa fondation en 2000, la Red de Organizaciones Afrovenezolanas (Le Réseau des Organisations Afrovénézuéliennes) a sans cesse dénoncé de manière systématique la menace du Plan Colombie dans un premier temps et par la suite le Plan Patriote comme étant une menace de déstabilisation de la région andine à des fins strictement militaires, avec pour mandat de mettre fin au narcotrafic. 

Pendant le la gestion du gouvernement de l’actuel président Uribe Vélez a été lancé le plan patriote qui va renforcer le caractère militariste et terroriste des opérations menées contre les forces militaires insurgées comme les FARC et le ELN, qui depuis de nombreuses années ont maintenu des positions anti-impérialiste et anti oligarchique et avaient été reconnues comme des acteurs politiques belligérants auprès de gouvernements comme le Venezuela et le Mexique. 

Les résultats du Plan Colombia et du Plan Patriota s’expriment par le passage des forces militaires colombiennes à un nombre de près de 500 000 hommes, un armement super sophistiqué, l’établissement de nouvelles bases militaires avec le soutien du gouvernement des États-Unis sur différents espaces du territoire colombien et jusqu’à la frontière de l’Équateur et du Venezuela, avec la participation effective  de plus de deux milles   militaires américains au sein des groupes d’auto-défenses super entrainés , ce qui renforce l’équipement des Autodéfenses colombiennes, mieux connues sous le nom de paramilitaires.

Tout cela s’est  traduit en terme de conséquences par près de trois millions de déplacés colombiens dont 60% sont afrocolombiens, 31.000 personnes disparues,  1771 syndicalistes assassinées, dix milles victimes dans les fosses communes. Alors que débutait justement un processus qui aurait permis de redonner aux FARC leur caractère de belligérants, et aurait ainsi pu contribuer à la Paix en Colombie exprimé par l’échange humanitaire avec à sa tête  la sénatrice afrocolombienne Piedad Córdoba et le Président Chávez, le gouvernement de Uribe Velez a commencé à saboter ledit processus ; ce qui a consisté très récemment à violer l’article 21 de la Charte Démocratique de l’Organisation des États Américains  (Carta Democrática de la Organización de Estados Americanos ) sur l’inviolabilité d’aucun territoire en pénétrant une fois sur le territoire équatorien pour assassiner plus de 20 guérillero des FARC parmi lesquels le commandant Reyes qui menait le projet d’échange humanitaire.

Le Réseau des Organisations Afrovénézuéliennes condamne énergiquement  l’introduction de l’armée colombienne avec l’armée nord américaine sur le territoire du peuple frère équatorien. Nous exigeons  le démantèlement immédiat de la Base Militaire de Manta (en Équateur), nous condamnons la politique de Uribe consistant à déposséder les afrocolombiens de leurs terres après l’approbation il y a plus de quinze ans du droit à leurs terres établie par la Loi Soixante Dix des communautés afrocolombiennes (Ley Setenta de comunidades afrocolombianas), nous soutenons la sénatrice Piedad Córdoba dans ses négociations courageuses pour la poursuite du processus d’échange humanitaire. 

Cumbe Operativo de la Red de Organizaciones Afrovenezolanas Caracas 5 mars 2008

Traduit de l’Espagnol par Guy everard Mbarga 

http://afrocubaweb.com/News/venezuela/redafrovenezolana.htm#LA%20RED%20AFROVENEZOLANA%20ANTE%20LA%20AMENAZA%20PARAMILITAR