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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes
11 mars 2007

Le Bloc nègre des Afrodescendants des Amériques (Partie II)

•La traite des esclaves qui a duré des siècles a contribué, surtout grâce aux incursions pour la capture de nouveaux esclaves, appelés bozales, à alimenter les cultures afros. Les maîtres favorisaient les aspects les plus innocents en apparence, comme les chants, les danses, les jeux, ainsi que les processions, les réunions entre les membres des mêmes “nations”, desquelles sortiront également les “confréries”. Les maîtres voyaient en elles les moyens de raviver la division et la rivalité entre les noirs.

Ils la ratifièrent par une législation particulière. Mais les vaincus, une fois de plus, surent  transformer tout cela en occasion d’union, de récupération de leur identité.

Et dans le respect maintenu pour leurs rois et leurs reines (comme c’est le cas des congadas de Belo Horizonte, au Brésil et du Roi Bonifacio de Coroico en Bolivie) ils manifestaient la sauvegarde de leur dignité, ils s’entraidaient, renforçaient leur solidarité.

Plus tard, ils furent surpris, car les autorités se rendirent compte que ces groupes constituaient un environnement de conspiration et de rébellion.Certains spécialistes trouvent ici, dans ces organisations noires la source du carnaval, qui fait vibrer les pays américains et caribéens.

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L’émancipation généralisée des pays d’Amérique Latine vers la moitié du 19ème siècle a créé des citoyens de seconde zone, spécialement parmi les indigènes et les noirs. Dans les procès verbaux du premier Congreso de cultura negra de las Américas (1973)-(Congrès de la culture noire des Amériques) on peut lire: “Le travail de l’esclave noir a eu une importance décisive pour l’enrichissement du blanc européen et des créoles durant la Colonie. Ce processus est commun aux Etats-Unis et à l’Amérique Latine. L’esclavage aujourd’hui aboli, le noir participe toujours de manière inégale dans le système. Ils ont cependant affiné leur conscience de constituer des groupes ethniques ayant une culture propre et également d’avoir été un facteur déterminant pour la croissance économique des pays respectifs et de l’Occident”.

Particulièrement dans les années 70 a débuté un processus au niveau local (“La Saya” en Bolivia, le groupe “Cambacuá” au Paraguay), national (“Movimiento Nacional Cimarrón” de Colombie, le “Movimiento Afroecuatoriano Conciencia” et la “Federación de Organizaciones Negras de Pichincha” en Equateur, le “Movimiento Negro Unificado" du Brésil, la "Organización para el desarrollo de las Comunidades negras de Honduras", ODECO- Organisation pour le développement des Communautés noires du Honduras), et continental du mouvement afro, comme la “Red continental de organizaciones negras”(Réseau continental des organisations noires). Ils revendiquent la parité des opportunités à l’école, au travail, dans la santé, le temps libre. En passant, notons que même en 2000, les organisations noires de Lima luttaient encore pour avoir accès à certaines boites de nuit et à Miami à certains.

Louis Farrakhan

Ils ont par exemple constitué en Équateur des alliances avec des mouvements sociaux, indigènes et populaires. Ils ont déjà ouvert la voie.

Au cours des dernières décennies, les religions traditionnelles afroaméricaines, en particulier le Candomblé, la Umbanda, Macumba du Brésil et la Santería cubaine démontrent une vitalité propre et ils s’ouvrent toujours plus à l’Amérique du Nord et également à l’Europe, suivant les voies du commerce et de la migration. Aujourd’hui on peut trouver des “mères et des père de saint” sur les terreiros de São Luis comme sur ceux de Milan.

Les églises chrétiennes ont également fait place à la réflexion et au dialogue avec la théologie nègre de la libération, des États-Unis (James Cone) au Brésil (Grupo Atabaque), de la Colombie (Grupo Guasá) au Costa Rica. Les agentes de la pastorale noirs de l’Église catholique se sont ébranlés surtout à partir de Puebla, avec la pastorale afroaméricaine, qui est organisée dans divers pays: Brésil, Équateur, Colombie, Panama, Honduras. L’Église catholique a déjà organisé huit rencontres continentales des agents de la pastorale; la neuvième se tiendra à Callao, Pérou en 2003.

Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga

http://latinoamericana.org/2002/textos/castellano/Savoia.htm

Affiche Million Man March

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